« L’État décide de sévir, soupire Info-Matin. Après les drames survenus sur les sites d’orpaillage, respectivement à Kokoyo, village de Danga, cercle de Kangaba, le 29 janvier 2025, puis à Bilalikoto, cercle de Kéniéba, le 14 février 2025, le gouvernement, en conseil des ministres ce mercredi 5 mars 2025, a abrogé les actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans la survenance desdits incidents. »
Comme promis par les plus hautes autorités, explique Nouvel Horizon, « de fortes décisions ont été prises afin de mettre fin à ces accidents incessants dus à un manque de responsabilité de certains acteurs du secteur minier. Le chef de l’État a décidé de prendre le taureau par les cornes afin que les événements tragiques survenus en début d’année à Kokoyo, village de Danga, et à Bilalikoto ne se reproduisent plus. »
Il s’agit, poursuit L’Essor, « des préfets, sous-préfets, responsables locaux des services des forces de sécurité (police, gendarmerie, garde), des Eaux et Forêts, de l’Assainissement et du Contrôle des pollutions et nuisances, et du service subrégional de la Géologie et des Mines. S’y ajoute la suspension, par les responsables des collectivités territoriales, des permis d’exploitation des mines artisanales octroyés à des personnes de nationalité étrangère, ainsi que le lancement de la procédure de dissolution du conseil municipal de Dabia. »
Le 29 janvier dernier, rappelle L’indépendant, « une dizaine de personnes ont péri à Danga, puis une cinquantaine d’autres à Bilalikoto, le 14 février. Si la pilule reste difficile à avaler, le gouvernement de transition tente de calmer les esprits à travers une série de mesures. »
Au-delà des pertes humaines, dénonce Le Républicain, « l’orpaillage anarchique entraîne des conséquences environnementales et sociales dramatiques. La déforestation, la pollution des sources d’eau et la destruction des terres agricoles menacent les communautés locales. » De plus, constate le quotidien privé, « l’exploitation minière est source de tensions entre populations locales et exploitants étrangers, exacerbant les conflits intercommunautaires. »
Seydou Fané