Deux ans après les sanctions qui l’ont visé, Adama Diarra, plus connu sous le nom de « Ben le Cerveau », continue d’incarner, aux yeux de ses partisans, une figure centrale de la défense de la transition malienne. Dans un texte publié récemment, le Mouvement Yèrèwolo Debout sur les Remparts lui rend un hommage appuyé, souligne son engagement à « protéger la transition contre l’ennemi interne et externe ».
Le 4 février 2022, Adama Diarra, alors chef de file du mouvement, figurait parmi les personnalités maliennes sanctionnées par la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis et le Canada. Une décision motivée par son soutien indéfectible aux autorités de transition, au moment où celles-ci faisaient face à une pression internationale accrue.
Depuis, le militant a poursuivi son action, multipliant les déplacements à travers le pays de Kayes à Sikasso, en passant par Macina et Koutiala pour sensibiliser les populations et défendre la légitimité du pouvoir en place. « Ben le Cerveau et ses camarades sont restés debout sur les remparts pour le Mali », affirme le communiqué du mouvement.
L’organisation se remémore également ses interventions sur les ondes des radios, des télévisions et des réseaux sociaux, ainsi que les rassemblements populaires qu’il a initiés. Autant d’actions qui, selon ses soutiens, avaient pour but de « faire échec à toute manipulation de l’opinion contre la transition » et de rappeler à la communauté internationale que celle-ci est une émanation du peuple dans sa majorité ».
Aujourd’hui incarcéré à la Maison Centrale d’Arrêt de Kenieroba, Adama Diarra demeure une figure controversée. Ses partisans estiment qu’il « paie le prix de sa capacité d’analyse et d’anticipation » tandis que ses détracteurs pointent son activisme comme une source de tensions politiques.
D. Diarra
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