À l’issue des « Deux sessions » du Parlement chinois, Pékin affiche sa volonté de renforcer sa stabilité économique, d’accélérer son innovation technologique et d’intensifier son ouverture au monde. Dans un texte adressé à la presse, S.E.M. Chen Zhihong, ambassadeur de Chine au Mali, livre une analyse des priorités du gouvernement chinois et du rôle que son pays entend jouer sur la scène internationale.
Les « Deux sessions », qui désignent les réunions annuelles de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), se sont achevées récemment à Pékin. L’occasion pour le pouvoir central de réaffirmer les grandes orientations stratégiques du pays.
Malgré un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques et des défis économiques croissants, la Chine revendique une trajectoire de stabilité. « Sous la direction ferme du Comité central du Parti communiste chinois, la modernisation à la chinoise a franchi de nouvelles étapes », souligne M. Chen. En 2024, le pays a enregistré une croissance de 5 %, tandis que le revenu disponible par habitant a progressé de 5,1 % en termes réels. Des indicateurs qui témoignent, selon Pékin, de la résilience de son modèle économique.
Dans son bilan, l’ambassadeur met en avant le rôle central de l’innovation dans le développement du pays. Intelligence artificielle, circuits intégrés, technologies quantiques : autant de domaines où la Chine revendique des avancées significatives. La production de véhicules à énergies nouvelles a dépassé 13 millions d’unités en 2024, tandis que la capacité d’énergie renouvelable installée a franchi le cap des 370 millions de kilowatts.
L’objectif affiché est double : consolider la position de la Chine comme leader technologique et accélérer la transition vers une économie plus durable. « En 2025, la Chine développera de nouvelles forces productives, promouvra l’action ‘intelligence artificielle +’ et renforcera son autonomie dans les hautes technologies », assure le diplomate.
Au-delà de ses performances économiques et technologiques, Pékin entend jouer un rôle actif sur la scène internationale. Le pays demeure l’un des principaux moteurs de la croissance mondiale, avec une contribution estimée à 30 % ces dernières années. Dans ce contexte, il poursuit son initiative « La Ceinture et la Route », visant à renforcer les infrastructures et les échanges commerciaux à l’échelle mondiale.
Sur le plan diplomatique, la Chine se positionne comme un acteur de stabilité dans un monde marqué par des rivalités croissantes. M. Chen évoque notamment le rôle de Pékin au sein des Nations unies, où le pays plaide pour un multilatéralisme renforcé. « Nous continuerons à élargir nos partenariats internationaux, à promouvoir la paix et à défendre l’équité et la justice internationales », insiste-t-il.
Le Mali, partenaire historique de la Chine en Afrique, s’inscrit pleinement dans cette dynamique. En 2025, les deux pays célébreront le 65e anniversaire de leurs relations diplomatiques, une occasion de renforcer leur coopération dans des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, la santé ou encore les mines.
Depuis plus de deux décennies, la Chine s’impose comme un partenaire économique incontournable du continent africain. « En 25 ans, nous avons aidé l’Afrique à construire et moderniser près de 100 000 kilomètres de routes et plus de 10 000 kilomètres de chemins de fer », rappelle M. Chen. Sur la seule période des trois dernières années, les entreprises chinoises ont généré plus de 1,1 million d’emplois en Afrique.
Alors que le monde traverse une phase de mutations profondes, Pékin mise sur la prévisibilité de ses réformes et l’ambition de ses initiatives internationales pour renforcer son influence. « La Chine ouverte peut offrir plus d’opportunités au développement mondial », conclut l’ambassadeur.
M.S
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