Le gouvernement burkinabè a dénoncé, vendredi, la diffusion sur les réseaux sociaux d’images et de messages incitant à la haine et à la violence communautaire, en lien avec les récents affrontements dans la région de la Boucle du Mouhoun.
L’opération militaire en question s’est déroulée le 10 mars dernier dans les environs de Solenzo, où un poste avancé des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) a été attaqué par des groupes armés. Selon le gouvernement, l’assaut a été repoussé grâce à l’intervention conjointe des VDP et des Forces de défense et de sécurité (FDS), entraînant la « neutralisation » d’une centaine d’assaillants et la dispersion des autres dans une forêt voisine.
Dans le cadre de la contre-offensive, les forces burkinabè ont découvert, au sein du repaire ennemi, des familles – femmes, enfants et personnes âgées que les groupes terroristes auraient tenté d’utiliser comme boucliers humains. Un important cheptel, présenté comme du bétail volé, aurait également été retrouvé sur place. « Grâce au professionnalisme des FDS et VDP, ces familles, en état de dénutrition et de détresse sanitaire, ont été évacuées vers un site temporaire pour une prise en charge humanitaire », a assuré le gouvernement.
Face aux critiques et aux accusations relayées sur les réseaux sociaux, les autorités ont appelé la population à « la sérénité » et dénoncé des « manœuvres orchestrées dans des officines obscures » visant à ternir l’image des forces combattantes et à semer la division au sein des communautés. Elles ont également mis en garde contre toute tentative de manipulation de l’opinion.
Le gouvernement a réaffirmé sa détermination à poursuivre et intensifier les opérations militaires jusqu’à la « reconquête intégrale » du territoire national, exhortant les habitants des zones de conflit à s’éloigner des bases terroristes et à signaler leur présence aux autorités.
D. Diarra