Le Président du parti pour l’action civique et patriotique (PACP), Yeah Samaké a réagi tôt ce matin à l’arrestation de Issa Kaou Djim sur le réseau social Facebook. L’ex ambassadeur du Mali en Inde juge nécessaire de réévaluer cette arrestation et de questionner son fondement juridique, dans le respect des libertés fondamentales.
Le Président du parti ( PACP) estime qu’il est nécessaire de réévaluer cette arrestation et de questionner son fondement juridique, dans le respect des libertés fondamentales. « L’arrestation de Monsieur Issa Kaou Djim, Président du Parti ACRT, pour ses propos critiques envers les autorités d’un pays tiers soulève des questions fondamentales sur les libertés d’expression et les droits civiques dans notre pays », estime-t-il. Avant d’ajouter : « Il est primordial que chaque citoyen ait le droit de s’exprimer librement, sans craindre de représailles ou d’intimidations. La liberté d’expression est une pierre angulaire de toute démocratie véritable et constitue un rempart contre l’abus de pouvoir et les dérives autoritaires ».
Il a souligné que les propos désobligeants à l’égard de gouvernements étrangers, bien que susceptibles de susciter des tensions diplomatiques, ne devraient pas être un motif d’arrestation s’ils sont émis dans le cadre d’une opinion personnelle et pacifique. En effet, poursuit l’ex ambassadeur « la critique et le débat sont essentiels pour nourrir une société ouverte et dynamique. Réprimer les voix dissidentes ou critiques ne fait qu’affaiblir notre démocratie en créant un climat de peur et de méfiance ».
« Le devoir de notre pays est d’offrir un refuge et une protection pour tous ses citoyens, en particulier lorsqu’ils exercent leurs droits fondamentaux. La justice doit servir de garant de ces libertés, et non de moyen de répression », a-t-il insisté, précisant qu’en emprisonnant un leader politique pour ses opinions, nous risquons de compromettre notre propre crédibilité en matière de droits humains et de montrer un visage autoritaire au monde ».
Seydou Fané