Au lendemain de la publication du communiqué n°073 du Gouvernement malien, en date du 6 avril 2025, relatif à la destruction d’un drone des Forces armées maliennes (FAMa) par l’armée algérienne dans le nord du pays, l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est sorti de sa réserve. Dans une déclaration publique, il a exprimé sa consternation et appelé les Maliens à l’union sacrée autour de l’armée.
« J’ai appris avec consternation et une vive émotion » la destruction d’un appareil appartenant aux FAMa, a déclaré l’ex-chef du gouvernement. Se félicitant de la « diligence » des autorités maliennes à communiquer sur l’incident, il a exprimé son soutien aux décisions prises par le Gouvernement.
Sans nommer explicitement le second pays impliqué, Choguel Maïga fait allusion à une « alliance impie entre deux pays qui ne s’entendent entre eux que pour nuire au Mali ». Cette dénonciation fait écho aux récentes annonces d’un partenariat sécuritaire entre l’Algérie et un autre pays sahélien, perçu à Bamako comme une manœuvre visant à marginaliser l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Pour l’ancien Premier ministre, l’enjeu dépasse la simple affaire d’un drone abattu. « Peut-on parler de sécurité au Sahel sans les pays de l’AES ? », interroge-t-il, avant de saluer les initiatives « politiques, diplomatiques et militaires » prises par les dirigeants de l’alliance régionale.
Choguel Maïga appelle enfin à l’unité nationale. « Je lance un appel à toutes les Maliennes et tous les Maliens […] à se retrouver autour de nos FAMa, qui défendent notre dignité et l’intégrité de notre territoire au prix de leur sang. »
Seydou Fané