Des milliers de manifestants ont battu le pavé samedi 12 avril dans plusieurs villes du Mali, ainsi qu’à Paris, pour exprimer leur soutien aux autorités de transition et dénoncer la destruction d’un drone malien par l’Algérie.
À Bamako, un important rassemblement s’est tenu devant le Centre international de conférences (CICB), où les manifestants brandissaient des pancartes appelant à la souveraineté nationale et condamnaient ce qu’ils perçoivent comme une ingérence algérienne dans les affaires internes du Mali.
Selon les organisateurs, la mobilisation visait à « soutenir les Forces armées maliennes (FAMa) et à réaffirmer le droit du Mali à défendre son intégrité territoriale, y compris par l’usage de ses capacités aériennes ».
« Ce n’est pas seulement un drone, c’est un symbole de notre souveraineté bafouée », a déclaré à Bamakomatin Boubacar D. Diallo, un manifestant présent au CICB. « Le Mali est debout, et nous ne tolérerons plus aucune humiliation », a-t-il ajouté.
Des manifestations similaires ont été signalées à Kayes, Nioro du Sahel, Ménaka et Goundam. À Paris, plusieurs dizaines de membres de la diaspora malienne se sont réunis place de la République pour exprimer leur solidarité avec les autorités de transition.
« Nous sommes venus dire non à l’ingérence étrangère », a expliqué une manifestante. « Nos autorités doivent pouvoir défendre notre territoire sans être systématiquement menacées. »
Organisées à l’initiative du Conseil national de la jeunesse (CNJ) et de plusieurs mouvements proches des militaires au pouvoir, ces manifestations interviennent dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Bamako et Alger.
La Rédaction