Dans une lettre conjointe adressée au Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les Ministres en charge des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont appelé mardi 20 août, le Conseil de sécurité des Nations Unies « prendre ses responsabilités face au choix délibéré de l’Ukraine de soutenir le terrorisme ».
Après de violents affrontements entre les groupes armés terroristes et les forces armées maliennes ayant fait plusieurs morts dans les rangs des FAMas à Tinzawatène, les 24, 25 et 26 juillet 2024, le Porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, Andry Yusov a fait une déclaration sur les réseaux sociaux. Il a évoqué l’implication de l’Ukraine dans ces attaques contre les FAMas. A la suite de cette déclaration, le gouvernement malien a annoncé la rupture avec « effet immédiat » de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Dans un élan de solidarité, le Niger a suivi les pas du Mali, en rompant ses relations diplomatiques avec l’Ukraine.
A travers cette lettre conjointe adressé au Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies le lundi passé, les ministres des Affaires Etrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont déclaré que « ces affirmations, qui sont d’une extrême gravité, dépassent le cadre de l’ingérence étrangère, condamnable en soi. Il s’agit d’un soutien officiel et sans équivoque du Gouvernement ukrainien au terrorisme en Afrique, particulièrement au Sahel ». Puis de poursuivre : « ces actes constituent également une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de nos États, une agression caractérisée de nos pays et un soutien au terrorisme international, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et des Conventions internationales y relatives ». Ils ont appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies, « responsable principal du maintien de la paix et de la sécurité internationales, à prendre les mesures appropriées contre ces actions subversives qui renforcent les groupes terroristes en Afrique et constituent la manifestation de l’implication de sponsors étatiques étrangers dans l’expansion du terrorisme dans la région, chose que nos États ont régulièrement dénoncée ».
M.K