Comment les smartphones ont-ils pris le contrôle de nos vies ? Devenus nos compagnons inséparables, les smartphones ont peu à peu pris le contrôle de nos vies. De l’instant où nous nous réveillons jusqu’à notre dernier regard avant de nous endormir, ces petits écrans dictent notre quotidien.
Imaginez-vous, collé à votre téléphone, incapable de décrocher. Ça vous dit quelque chose ?
Eh bien, vous n’êtes pas seul ! La dépendance aux smartphones est devenue un véritable problème de notre époque. Entre les notifications incessantes, les réseaux sociaux et les jeux, il est très facile de se perdre dans cet univers virtuel.
L’addiction est la dépendance à une substance ou à un objet. Elle était propre à la drogue. Mais aujourd’hui l’addiction s’étend sur déverses situations comme les jeux vidéo, les téléphones, la nourriture etc.
Selon le psychologue Ibrahim Sangaré, la dépendance au smartphone peut provoquer la nomophobie c’est-à-dire l’angoisse causée par le manque d’usage de téléphone.
Psychologiquement, cela peut être expliqué par le conditionnement et le recours au smartphone comme moyen de dissiper la détresse. Cette dépendance peut affecter notre santé mentale, augmentant le stress et ayant des conséquences sur notre bien-être physique. Socialement, cela peut avoir un impact sur nos relations interpersonnelles et notre rendement au travail.
La lumière bleue émise par les écrans de notre smartphone peut perturber notre cycle de sommeil. Le fait de consulter nos téléphones avant de dormir peut rendre l’endormissement plus difficile et réduit la qualité du sommeil, ce qui peut avoir un impact négatif sur notre santé et notre bien-être.
Il y’a plusieurs facteurs qui contribuent à cette dépendance. Tout d’abord, il y ‘a la gratification instantanée que nous obtenons en utilisant notre smartphone. Chaque notification, chaque like sur les réseaux sociaux, chaque message reçu nous donne un petit coup de dopamine, nous incitant à rechercher encore plus de stimulation.
Ensuite, il y’a la peur de manquer quelque chose, connu sous le nom de FOMO (Fear of Missing Out). Nous avons cette crainte de rater une information importante, une expérience existante ou même simple conversation entre amis. Cette peur nous pousse à rester constamment connectés, à vérifier nos téléphones de manière compulsive.
Les smartphones, une douce-amère
Les smartphones nous captent d’un charme hypnotique, dans cette douceur se cache aussi l’amertume. Ils nous éloignent de la réalité de nos proches et de l’instant présent en nous isolant dans un monde virtuel. Les applications et les réseaux sociaux sont conçus pour être addictifs. Les concepteurs utilisent des techniques de design persuasif; comme les notifications push et les fonctionnalités de défilement infini ; pour nous garder accrochés à l’écran. Ils exploitent notre besoin de validation sociale et notre désir de rester connectés en permanence. En faisant quoi ? Et bien, ils créent des interfaces conviviales et intuitives qui rendent l’utilisation des réseaux sociaux agréables et addictives. Ces techniques sont conçues pour maximiser notre temps d’utilisation et générer des revenus.
J’ai eu la chance d’interagir avec de nombreux étudiants, et parents et recueillir une variété de réponses et d’expériences. L’un des étudiantes en médecine Fatoumata Sanogo a partagé : « Je me suis rendue compte que je passais tellement de temps sur mon téléphone que je négligeais mes relations réelles. Mais je m’efforce de passer du temps avec mes proches et je me suis rendu compte que ne connaissais pas vraiment mon entourage »
M. Oumar , un étudiant, est accro à son téléphone, il ne laisse son téléphone tant qu’il a de la batterie et de la connexion internet « je passe plus de temps avec mes amis virtuels que ceux qui sont autour de moi », dit-il.
D’après les témoignages de Mme Coulibaly Mariam, ses enfants ont des problèmes d’addiction avec leur téléphone « Mes enfants passent presque toute la nuit sur leur téléphone, et ils n’hésitent pas ignorer le repas déjà prêt juste pour ne manquer en aucun cas quelques chose pendant le temps de manger et la solution que moi, j’ai trouvé, c’est de débrancher le wifi vers 23h. » Contrairement à Mme Coulibaly, Kadidiatou, une mère au foyer à du mal contrôler le temps d’écran de ses enfants car à chaque fois qu’elle confisque leur téléphone ,ils font tout pour le récupéré.
La réduction du temps d’écran n’est pas une punition, mais une nécessité pour notre bien-être.
Dadji dite Rokia Diarra