L’atelier de dissémination des résultats de l’analyse situationnelle sur l’équité, la Diversité, et l’inclusion (EDI) dans les établissements de formation initiale et les structures de santé au Mali, au Niger et au Sénégal et l’élaboration d’une feuille de route nationale et un plan d’action EDI des écoles partenaires du projet C2C dans chacun des pays à eu lieu lundi 22 juillet 2024. L’activité était présidée par le Conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ahmadou Fané.
Soutenu financement par le Projet C2C d’IntraHealth international, il s’agit, pour les parties prenantes, d’élaborer les éléments d’un plan d’action pour la promotion de l’EDI au niveau local (écoles de santé privées) et national ainsi qu’en milieu professionnel de la santé dans les zones et pays d’intervention du projet C2C.
Ainsi, ce projet contribuera à renforcer la capacité de 12 écoles privées en vue d’augmenter durablement le nombre d’infirmiers/sages-femmes qualifiés prêts à servir les populations marginalisées et dans des régions mal desservies.
Pour le président de l’Association des Ecoles de santé privées, Sidi Yaya Bâ, la situation des ressources humaines pour la santé se traduit entre autres par l’insuffisance de personnels de santé qualifiés. A cela s’ajoute la disparité dans la régulation des professions de santé, le manque de reconnaissance réciproque des diplômes limitant le processus de l’intégration régionale.
Il a en outre déclaré que les institutions de formation ont des capacités limitées en matière de formateurs qualifiés, d’équipements et de matériels et souffrent de l’insuffisance de réseautage entre les sociétés savantes. « L’offre et la qualité des soins de santé, l’investissement public et privé dans la santé sont contrariés par la pénurie de professionnels de santé qualifiés », a précisé Sidi Yaya Bâ. Et de poursuivre que notre pays souffre d’une pénurie d’agents de santé qualifiés et n’ont pas atteint la norme de l’OMS de 23 prestataires de soins pour 10,000 habitants.
Malgré les progrès réalisés au cours des dernières années, la densité de prestataire pour 10,000 habitants reste très faible surtout en milieu rural. Il est de 6,1/10,000 au Mali, 3,9/10,000 au Niger et 4,3/10,000 au Sénégal selon les annuaires statistiques des ressources humaines pour la santé 2020 et 2021.
M.S