« Les imams Mahi Ouattara et Abdoulaye Koïta ont été convoqués, hier lundi 30 décembre, puis entendus par le Pôle spécialisé de lutte contre la Cybercriminalité pour des raisons non encore élucidées. Selon nos sources, celles-ci se rapporteraient à la dénonciation par eux de la célébration par les musulmans des fêtes de Noël et du 31 décembre, considérées comme des fêtes chrétiennes », rapporte L’indépendant. « Dans deux vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, les deux guides religieux ont fustigé les musulmans qui les célèbrent, en même temps que les chrétiens. Après avoir été écoutés brièvement, ils sont convoqués de nouveau, ce mardi 31 décembre, pour la suite de leurs auditions », poursuit le quotidien.
Les deux leaders religieux, explique L’indépendant, étaient au cœur d’une vive polémique sur les réseaux sociaux après des déclarations sur la célébration des fêtes chrétiennes. D’après les informations rapportées par le journal, aucune charge n’a encore été retenue contre eux. Raison pour laquelle la nature exacte des faits qui leur sont reprochés reste inconnue. « Nos tentatives auprès des autorités judiciaires sont restées infructueuses, celles-ci ayant préféré garder le silence sur leur convocation eu égard à la sensibilité du dossier », annonce-t-il.
Le Soir de Bamako estime qu’il « urge de trouver une solution aux dérapages verbaux de certains responsables religieux, ne serait-ce que pour préserver la cohésion sociale et le vivre ensemble dans notre pays ». « Certains discours religieux, en lieu et place de créer de l’émulation pour la religion musulmane, sont plutôt repoussants. Mais le plus grand danger dans ces discours et prêches hostiles, est l’incitation à la haine et à l’intolérance religieuse. Alors que l’un des fondements essentiels de l’islam est la tolérance », ajoute le quotidien.
Sortie du Mali de la CEDEAO : Moussa Mara s’oppose à la décision
Dans un entretien accordé à L’indépendant, l’ancien Premier ministre Moussa Mara s’oppose à la sortie des trois pays de l’AES de la CEDEAO dont le Mali. « Cette sortie est contraire à l’idéal de l’intégration africaine. Le Mali a toujours été le chantre de l’intégration africaine et je pense aussi que c’est le cas du Burkina Faso et du Niger. Donc, nous devons rester sur cette ligne de l’intégration ouest africaine qui passe par la CEDEAO », a-t-il indiqué. Selon l’ancien Premier ministre, l’AES n’est pas incompatible avec la CEDEAO. « Elle peut continuer son combat pendant que ses pays membres restent dans l’Organisation sous régionale. Je l’ai toujours dit et j’espère que pendant les six mois, la raison prévaudra et que l’AES et la CEDEAO arriveront à un compromis qui puisse maintenir l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest », ajoute-t-il.
L’AES a son nouveau logo
« Le collège des chefs d’Etat dévoile le nouveau logo de la Confédération », titre L’Essor, le quotidien national. « A la suite d’un atelier d’experts de trois jours à Bamako, les ministres chargés de la Communication et des TIC ont proposé, hier, les choix de charte graphique au Collège des Chefs d’État de la Confédération qui ont validé le nouveau logo. Il s’agit des couleurs, de la devise et de toutes les autres valeurs visuelles à utiliser désormais, dans le sens de la vision confédérale », ajoute-t-il. Ce nouveau logo est « un cercle portant la mention « Confédération des États du Sahel » sur un bandeau rouge. En dessous, se trouvent 3 étoiles sur un bandeau vert qui surplombent un grand baobab entouré de foule, symbolisant l’unité des peuples. La devise est : Un espace -Un Peuple -Un Destin », explique L’Essor.
Mory Keïta