« L’ancien Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga a évoqué, le vendredi 3 janvier dernier, à son domicile, devant les membres de son parti, plusieurs sujets d’actualité. En plus de réagir à son accusation dans une affaire de malversation financière, il dénonce l’arrestation des voix discordantes en indiquant que « l’on ne peut pas gouverner par la peur » mais plutôt par la vertu », rapporte L’indépendant.
« Démis de ses fonctions en novembre 2023, l’ex-Premier ministre continue de se prononcer sur certaines questions. Il a réagi à l’affaire de l’Agence de Gestion du Fonds d’Accès Universel (AGEFAU) dans laquelle il est cité dans une malversation financière de 35 millions de FGFA en tant que Premier ministre et Président du Conseil d’Administration. C’était à l’occasion de la présentation de vœux des militants de son parti MPR », rappelle le quotidien.
Selon les informations rapportées par le journal, Choguel évoque « une provocation » à laquelle il « ne va jamais répondre », pointant du doigt une campagne pour l’emmener à dénigrer les militaires au pouvoir. « Est-ce que quelqu’un peut manquer de jugeote jusqu’à penser qu’un Premier ministre, qui a fait près de quatre ans, n’a volé que 35 millions FCFA ? », s’interroge t-il. « L’AGEFAU que vous voyez, c’est moi qui l’ai créée. Quand j’étais à l’AMRTP, j’ai créé la division. Quand j’ai quitté l’AMRTP, j’ai laissé 60 mil- liards FCFA cash sur lesquels 37 milliards étaient uniquement pour l’AGEFAU. Mais où va-t- on chercher 35 millions FCFA ? « , a-t-il déclaré.
De plus, explique L’indépendant, l’ancien chef du gouvernement dénonce des arrestations de voix discordantes. Selon lui, un jeune, qui s’est opposé à une manifestation à Sikasso en prônant plutôt la réconciliation entre les Maliens, a été enlevé puis emprisonné.
« Choguel Kokalla Maïga : une voix, deux sons ? », s’interroge Les Echos, en sa Une. « Depuis son limogeage en novembre 2024, Choguel Kokalia Maïga semble avoir pris une toute nouvelle posture politique, bien différente de celle qu’il affichait lorsqu’il était à la tête du Gouvernement. L’homme, qui incarnait alors la ligne officielle des autorités de la Transition, se montre désormais comme un critique acerbe des méthodes de gouvernance actuelles, notamment en dénonçant la répression et l’usage de la peur », explique le quotidien. « Choguel Kokalla Maïga, critique ou repenti ? L’histoire jugera si ce changement de ton est le fruit d’une évolution politique ou d’une posture opportuniste. Pour l’heure, ses propos résonnent comme une tentative de se redéfinir dans un paysage politique malien en pleine mutation », conclut Les Echos.
Le bilan des accidents de la route pendant la nuit du 31 décembre 2024
« La nuit du 31 décembre 2024 a enregistré des cas d’accidents de la circulation routière à travers le pays mais avec moins d’ampleur par rapport à l’année précédente. Selon le bilan établi par la Protection civile, cette fête de fin d’année a enregistré 84 cas d’interventions ayant fait 2 morts et 148 blessés. Ces chiffres sont inférieurs à ceux de décembre 2023 qui a enregistré 111 cas », nous dit L’indépendant.
Mory Keïta