« Le Mali a de la suite, l’Algérie a de la fuite, ironise L’Essor en première page avec la photo des manifestants ». A Bamako et à l’intérieur du pays, relate L’Essor, le quotidien national « les Maliens et les Maliennes se sont mobilisés pour dénoncer l’agression de l’Algérie contre notre pays suite à la destruction d’un drone de nos Forces armées Maliennes sur le territoire national. Les manifestants ont déploré cette attaque regrettable et demandé à l’agresseur algérien de se comporter en voisin responsable, de se souvenir du sacrifie du Mali pour qu’il soit ce qu’il prétend être aujourd’hui ».
Le peuple, estime Nouvel Horizon « a fait preuve d’une solidarité agissante envers les autorités de la Transition qui sont en conflit avec l’Algérie, auteur de l’attabage d’un drone du Mali. Cet acte qualifié d’hostile et de violation de l’intégrité du Mali a donné lieu à la saisine des instances internationales par le Mali afin de situer les responsabilités ». Au niveau national, ajoute le quotidien privé « le peuple a joint sa voix celle des autorités pour condamner les faits ».
Des milliers de Maliens, poursuit Le Républicain « se sont descendus dans les rues de Bamako, Kayes, Gao, Nioro du Sahel, Goundam, Ménaka, mais aussi à Paris pour exprimer leur colère contre ce qu’ils qualifient d’acte d’agression de l’Algérie contre le Mali et l’AES. À Kayes, la place de l’indépendance a été prise d’assaut par des manifestants rassemblés autour du slogan : Unis pour un Mali fort et solidaire. A Gao, la jeunesse s’est amassée devant le consulat d’Algérie pour un grand meeting, réaffirmant son soutien aux Forces armées Maliennes (FAMA ) et aux autorités de la Transition. Même ferveur à Nioro du Sahel, où les manifestants ont clamé : Seul le Mali compte! ».
A 15 heures, constate L’indépendant « la salle Djéliba Sissoko de 15000 places était pleine à craquer. La foule majoritairement jeune avait pris d’assaut le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) pour protester contre l’hostilité et l’agression du régime algérien qui a revendiqué la destruction d’un drone de l’armée malienne qui opérait entre deux pays dans la nuit 31 mars au 1er avril dernier ».
« Un meeting à deux objectifs, note L’indicateur du Renouveau. Dans la foulée, le Collectif pour la Défense des militaires (CDM), l’initiateur des manifestations, réclame la prolongation de 5 ans la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, à la tête du pays ».
Ces manifestations, conclut Les Échos « interviennent dans un contexte de tensions accrues entre le Mali et l’Algérie, alors que les relations entre les deux pays sont fragilisées par des divergences sur la gestion sécuritaire et politique du Nord du Mali ».
Seydou Fané