Les journaux maliens reviennent largement ce matin, sur les zones d’ombre autour du maintien de la date de la rentrée des classes prévue pour le 4 novembre prochain.
« 126 écoles occupées par des sinistrés à moins de 15 jours de la rentrée des classes », titre L’indépendant. « A la date du lundi 21 octobre dernier, 126 écoles étaient occupées, 60 libérées, 23 non fonctionnelles. C’est ce qui ressort de la rencontre du Comité interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes, tenue mardi dernier à la Primature », précise le quotidien privé. L’indépendant, en se référant sur le communiqué publié par la Primature, indique qu’à la date du 21 octobre 2024, 126 écoles étaient occupées, 60 libérées, 23 non fonctionnelles, 43 restant à libérer. « Sur 187 écoles inondées, dit le quotidien, 137 ont été libérées des eaux dont 6 qui restent non fonctionnelles. En outre, 44 écoles restent inondées et 263 autres sont partiellement ou totalement effondrées ». Face à cette situation, annonce le quotidien, le Comité interministériel a proposé des solutions immédiates qui ont déjà connu un début d’exécution. « A Bamako, la distribution de tentes, le relogement des occupants des écoles ont démarré avec l’implication des maires et l’accompagnement des partenaires techniques et financiers », explique L’indépendant. Malgré ses mesures, s’inquiète le quotidien, des doutes persistent.
« Pour ce qui concerne les écoles endommagées et ou effondrées, les Académies d’Enseignement (AE) sont en train d’installer les espaces d’apprentissage temporaires avec l’accompagnement des communautés ou des partenaires. Au regard de ce qui précède, les Directeurs des Académies d’Enseignement ont été invités à émettre un avis sur la possibilité de la rentrée à la date du 04 novembre 2024. Ils ont tous affirmé que les conditions sont réunies pour une rentrée exécutive à cette date. Malgré l’accalmie observée ces derniers jours en matière de pluie, certaines localités ont recueilli une quantité importante », rassure le ministre de l’éducation nationale, cité par Nouvel Horizon.
« Selon le ministre de l’éducation nationale, Amadou Sy Savané, au regard de la présence des sinistrés dans certaines écoles, la sensibilisation de l’opinion est de mise pour objectif la libération définitive de toutes les écoles dans les meilleurs délais », rapporte Le Soir de Bamako
« En tout état de cause, il revient au Conseil des ministres de décider du maintien ou pas de la date du 4 novembre prochain comme rentrée des classes », estime L’indicateur du Renouveau.
Amadou Kouffa se dit favorable au dialogue mais avec ses conditions
« Le leader du Katiba Macina, Amadou Kouffa, affilié à Al Qaïda a accordé un entretien à une chaîne française interdite au Mali », annonce Info-Matin. Lors de l’interview, ajoute le journal, le terroriste a manifesté son intérêt pour le dialogue acec les membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), mais que celui-ci soit dans le cadre de ce qui est admis par la charia.
L’accentuation de la crise humanitaire au Mali
Selon les données récentes des Nations Unies, rapporte L’indépendant, 6 millions de personnes au Mali ont besoin d’une aide humanitaire en 2024, soit près d’un tiers de la population totale. « Parmi elles, 4,4 millions sont ciblées pour recevoir une assistance directe. Les secteurs les plus touchés sont la sécurité alimentaire, la santé, la protection des enfants, et l’accès à l’eau potable et à l’assainissement », ajoute le journal. Il precise que la situation est particulièrement critique dans les zones rurales, où les communautés peinent à accéder à des services de base.
Mory Keïta