Le Syndicat national des constructions civiles, des Mines et de l’Energie du Mali (SYNACOME) était face à la presse à Bamako, ce jeudi 5 décembre pour exiger la levée immédiate des sanctions prises contre les travailleurs de la société minière de Fekola S.A.
Il s’agissait pour le syndicat de mettre en lumière ‘’les injustices subies’’ par les travailleurs, notamment les sanctions abusives. Selon le secrétaire général du SYNACOME), Moussa Diarra depuis le 29 novembre 2024, une grève a été déclenchée par les travailleurs de Fekola S.A. pour protester contre des pratiques jugées injustes, notamment des évaluations de performance discriminatoires et des sanctions arbitraires. « Bien que la grève ait fortement impacté la production, la direction persiste dans son refus de dialoguer et a intensifié les mesures disciplinaires à l’encontre des employés », a-t-il déploré.
Il a affirmé que l’évaluation de performances injustes avec des notes inférieures au seuil conventionnel est à l’origine de ces tensions . A cela s’ajoute le non-respect des engagements pris par la direction lors des négociations précédentes. C’est pourquoi, selon les précisions de M. Diarra, le SYNACOME a tenté le ralentissement du travail en signe de protestation, suivi d’un préavis de grève déposé la semaine dernière pour faire pression à l’administration.
Ce qui a provoqué la sanction de plus de 600 employés ayant reçu des demandes d’explications pour leur participation à la grève. 38 autres travailleurs ont été suspendus de manière « arbitraire ». Une dizaine d’employés font l’objet de demandes d’autorisation de licenciement auprès des autorités compétentes.
M.S