L’universitaire malien Étienne Fakaba Sissoko a recouvré la liberté ce jeudi après avoir purgé une peine d’un an d’emprisonnement ferme. Condamné en mai 2024 à deux ans de prison, dont un avec sursis, ainsi qu’à une amende de trois millions de francs CFA, il paye le prix d’un livre jugé trop critique envers la communication du gouvernement de transition.
Arrêté le 25 mars 2024, l’économiste et professeur d’université a été reconnu coupable d’« atteinte au crédit de l’État », d’« injures » et de « diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler la paix publique ». Des accusations dénoncées comme un prétexte pour bâillonner une voix dissonante dans un Mali où la parole contestataire se heurte de plus en plus à la répression.
Pendant son incarcération, des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, n’ont cessé d’exiger sa libération immédiate et inconditionnelle, dénonçant une atteinte manifeste à la liberté d’expression. En vain. Le pouvoir a tenu bon, refusant d’assouplir sa position malgré les pressions nationales et internationales.
Seydou Fané
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