L’imam Sékou Sidibé, figure controversée du paysage religieux malien, a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’arrêt de Bamako, selon plusieurs sources. Il est poursuivi pour « incitation à la violence, troubles à l’ordre public et tentative de démoralisation des troupes », après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tenait des propos virulents à l’égard des forces armées, et notamment des femmes militaires.
Ce n’est pas la première fois qu’une figure religieuse est interpellée pour des prises de position perçues comme subversives. En 2024, plusieurs imams ont été arrêtés pour des déclarations similaires, notamment l’imam Bandjougou Traoré.
Les imams Mahi Ouattara et Abdoulaye Koïta ont été convoqués, le lundi 30 décembre 2024, puis entendus par le Pôle spécialisé de lutte contre la Cybercriminalité pour des raisons non encore élucidées. Ces deux figures religieuses avaient dénoncé la célébration par les musulmans des fêtes de Noël et du 31 décembre, considérées comme des fêtes chrétiennes. Dans deux vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, les deux guides religieux ont fustigé les musulmans qui les célèbrent, en même temps que les chrétiens. Après avoir été écoutés brièvement, ils ont été convoqués de nouveau, le mardi 31 décembre 2024 pour la suite de leurs auditions. Les deux imams ont été finalement libérés sans aucune charge.
La Rédaction