Réunis en séance plénière, le jeudi 5 décembre au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), les membres du conseil National de Transition ont à l’unanimité le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance n° 2024-021/PT-RM du 04 octobre 2024 portant création du Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail ruminant endémique (CCMD-BRE).
Cette ordonnance, initiée par le Ministre de l’Elevage et de la Pêche, a été adoptée par le Conseil des Ministres en sa séance du 25 octobre 2024.
Selon le Rapporteur général, Kassoum M Diarra, le Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail endémique (CCMD/BRE) de Madina Diassa a été créé par la Loi N° 2013-027 du 09 juillet 2013 pour une durée de cinq (05) ans (2013-2018). Sa création, dit-il, a été suscitée par le Programme de Gestion durable du Bétail ruminant endémique (PROGEBE) du Mali, s’inscrivant dans le cadre d’un projet sous régional de préservation de la diversité biologique.
Il a fait savoir que le projet est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à l’instar du Centre de Recherche Zootechnique (CRZ) de Kolda pour le Sénégal, du Centre de Recherche Zootechnique (CRZ) de Baku/Banjul pour la Gambie et des Centres d’Appui à l’Elevage (CAE) de Boké et de Famoïla pour la Guinée Conakry.
Il a pour mission l’amélioration de la production et de la productivité à travers la conservation, la multiplication, la diffusion et la promotion du bétail ruminant endémique. Le bétail endémique se définit comme une race animale menacée de disparition de son terroir d’origine malgré ses qualités biologiques et génétiques. II s’agit ici de la race bovine N’Dama et du mouton Djallonké qui sont soumis à une intense pression dans leur terroir avec un fort risque de disparition. Ce sont deux races animales de haute qualité génétique du patrimoine du Mali à préserver.
Quant au Ministre de l’Elevage et de la pêche, il a mis l’accent sur l’amélioration génétique, l’alimentation des animaux, la maitrise de l’eau, la protection sanitaire et la gestion rationnelle des troupeaux. Ce qui pourra augmenter la productivité animale dans les différents systèmes de production et développer le sous-secteur de l’élevage dans une perspective de croissance économique durable et de réduction de la pauvreté. a-t-il dit. Et de poursuivre que la menace sur la race N’Dama a bien été perçue par les plus hautes autorités qui ont défini des stratégies pour y faire face, avant d’affirmer que la création du centre demeure une nécessité. « C’est pour corriger cette insuffisance et permettre au Centre de poursuivre sa mission dans les meilleures conditions que le présent projet de loi a été initié » a fait savoir le ministre Youba Bâ.
M.S