Le Lieutenant-Colonel Moumine Bengaly et son équipe et son équipe de l’Antenne régional de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) de Kayes, ont mené deux coups de filet spectaculaires les 20 mars et 1er avril 2025. Interpellations musclées, saisies impressionnantes et dealers sous les verrous : la traque aux stupéfiants et aux médicaments contrefaits prend une nouvelle ampleur dans la capitale du rail.
Le premier coup est porté le jeudi 20 mars 2025. Un certain D.K., 30 ans, employé de commerce, est intercepté par les limiers du Lieutenant-Colonel Bengaly à la gare d’une compagnie de transport en commun. Dans ses bagages : deux cartons bourrés de médicaments falsifiés, dont trente flacons de Prométhazine sirop. Une cargaison qui n’atteindra jamais ses destinataires.
Moins de deux semaines plus tard, rebelote. Cette fois, c’est à Lafiabougou, à quelques encablures du stade Abdoulaye Makoro Sissoko, qu’un autre suspect tombe dans les filets de la brigade. Employé de commerce, domicilié à Kayes Benkounda, il transporte avec lui 356 comprimés de Tramadol 225 et 250 mg, ainsi que 182 capsules vides.
Dans une ville où le trafic de stupéfiants et de médicaments de contrefaçon alimente une économie souterraine florissante, ces arrestations créent un véritable séisme. Les dealers sentent le vent tourner. « C’est la panique chez les revendeurs. Les stocks se raréfient, les transactions se font plus discrètes », confie une source proche de l’enquête.
Tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt par le Procureur de Kayes, poursuivis en vertu de la Loi 01-078 du 18 juillet 2001, qui encadre strictement la lutte contre les drogues et précurseurs au Mali.
Si ces opérations marquent des points dans la lutte contre le trafic, la bataille est loin d’être gagnée. L’omniprésence des médicaments frauduleux et des opioïdes sur le marché noir continue de poser un défi de santé publique majeur.
D. Diarra
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