Le weekend dernier, une délégation du ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine conduite par Mohamed Ag Matou chargé de mission, s’est rendue à Kayes dans le village de Khabou-Gadiaga. Un village qui abrite les nombreux Maliens refoulés de la Mauritanie.
Pour la deuxième en moins d’un mois, le ministère des Maliens établis à l’Extérieur effectue des missions à Kayes pour s’enquérir de l’état des Maliens expatriés de la Mauritanie. Pour la première, c’était le ministre Mossa Ag Attaher le 26 mars dernier et une semaine après, le chargé de mission, Mohamed Ag Mattou à la tête d’une forte délégation. L’objectif, s’enquérir des nouvelles, apporter l’appui du gouvernement aux citoyens maliens éprouvés éprouvés par ces expulsions de la Mauritanie.
Le samedi 4 avril, Mohamed Ag Mattou et sa délégation se sont rendus à Khabou-Gadiaga dans la région de Kayes vers les frontières mauritanienne. Le chef de la délégation, Ag Mattou a rencontré les administrations locales, les légitimités traditionnelles et les Maliens expulsés de la Mauritanie. Des centaines, selon les témoignages.
Selon le chef de la délégation ministérielle, Mohamed Ag Attaher, depuis le début du mois mars 2025 à ce jour, près de 3000 de nos compatriotes ont été refoulés de la Mauritanie pour ajouter que : « Souvent dans des conditions particulièrement difficile ». A ce jour, dans le village d’accueil, Khabou-Gadiaga, ils étaient à peu près 700 personnes, ont confié d’autres.
« Face à cette crise humanitaire, l’Etat malien a agi avec détermination et responsabilité », a lancé le chef de la délégation. A ses dires, depuis la crise, le gouvernement sous le leadership du président de la transition, le général Assimi Goita, a mis en œuvre une série de mesures urgentes et concrèretes. A savoir : « Des débriefings quotidiens, une mission d’accueil et une cellule de veille », a-t-il cité.
A Khabou-Gadiaga, des appuis directs ont été apportés à plus de 700 expulsés pour leur faciliter le retour dans leurs familles respectives. Aussi, un comité local de suivi a été également mis en place. Ce comité sera chargé d’assurer une coordination de proximité et une meilleure gestion des flux migratoires, a-t-il fait savoir.
C.K