En marge de la journée de l’Afrique , célébrée chaque 25 mai, Impact Hub Bamako a organisé une table ronde , jeudi 23 mai, sur la zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECAF) et la facilitation des échanges commerciaux en Afrique. L’initiative visait à explorer les défis spécifiques rencontrés par les entreprises africaines dans le cadre de la ZLECAF.
Cette table ronde qui a réuni , jeudi 23 des experts du commerce international dans les locaux d’Impact Hub Bamako , a été animée par Amadou Traoré, ancien consultant pour la Banque mondiale et membre de la chambre de commerce et d’Industrie du Mali et la Directrice Générale de l’entreprise « Kissima Industries », Mme Simpara Assitan Keïta. Pendant plus de deux heures d’horloge, ces deux experts ont décortiqué les défis et les opportunités liés à la zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECAF ).
Invité par la modératrice à parler du rôle de la zone de libre-échange continentale africaine, M. Amadou Traoré , a expliqué que c’est une volonté de créer un marché unique dans la zone. L’ancien consultant auprès de la Banque mondiale fera remarquer que la ZLECAF est une libre zone continentale qui est bien structurée. Il a estimé que le Mali n’est prêt à y adhérer. « On a 1000 unités industrielles. Et 80% de ces unités sont des boulangeries », a observé, le représentant de la chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Ce qui signifie que notre pays n’est pas totalement prêt, selon M. Traoré.
Le panéliste a aussi déploré la non-association du secteur privé aux échanges de la zone de libre-échange continentale africaine. « Le secteur privé n’a pas été consulté aux échanges. Il aurait pu être associé à ces échanges », a-t-il ajouté.
Intervenant à son tour, la Directrice Générale de Kissima Industries, Mme Simpara , a soutenu que le Mali aurait pu tirer profit de cette zone de libre-échange continentale africaine si son secteur privé était bien organisé. Elle a en effet , invité les commerçants à se mettre ensemble afin d’être sur ce marché continental.
Cette deuxième panéliste a saisi l’occasion pour dénoncer la concurrence déloyale sur le marché continental. « Les mêmes produits qu’on vend au Mali se retrouvent au Burkina Faso. Cela est une concurrence déloyale », a-t-elle qualifié.
Bamako matin