« L’AES : Nouveau regroupement des Etats ou embryon d’un fédéralisme panafricain », c’est le thème d’une conférence organisée conjointement par l’Institut des Sciences Politiques, Relations Internationales et Communications (ISPRIC) et le Mouvement Fédéraliste Panafricain (MFPA), dans le cadre de la commémoration du 25 mai, journée de l’Afrique. Ladite conférence s’est tenue le samedi 18 mai 2024 dans l’enceinte de l’ISPRIC.
Durant plus d’heure, trois conférenciers, tous chercheurs et spécialistes des questions de gouvernance ont présenté leurs exposés. Ils ont parlé du panafricanisme de ses débuts à nos jours, de l’intégration africaine et des faiblesses des organisations antérieures de l’AES. Les conférenciers du jours se sont exprimés sur l’AES, la plus jeune organisation en terme d’intégration africaine ayant vu le jour le 16 septembre 2023. Ils ont également parlé des enjeux et des avancées, avant de s’exprimer sur les défis et les obstacles auxquels font face l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Après la présentation des conférenciers, un public enthousiaste et curieux n’a pas manqué de faire des contributions et de poser des questions.
A la fin de la conférence, c’est la satisfaction totale des participants. « J’ai été très satisfaite et très contente d’avoir pu assister à cette conférence qui était menée vraiment avec des panélistes, des intervenants ou des conférenciers qui étaient des panafricanistes. Je pense que ça a été une très bonne chose que le mouvement ait pensé à cette rencontre surtout au niveau de ISPRIC », s’est réjoui Mme Keïta Aïda M’bo, ancienne ministre. « Je me dis que c’est une première mais il va falloir continuer parce que l’AES, c’est l’avenir. C’est l’avenir par rapport à tout ce qu’on parle quand on parle d’Afrique, de panafricanisme, quand on parle d’Afrique des États-Unis d’Afrique », a-t-elle ajouté. « C’est un départ et nous en tant que femme, aussi avec les jeunes, nous attendons beaucoup. Et nous sommes pressés que vraiment ce processus puisse se mettre en place et qu’il démarre réellement », a-t-elle affirmé.
Pour Assétou Founè Samaké, Coordinatrice nationale du mouvement panafricaniste africain, l’organisation de cette conférence en milieu universitaire n’est pas fortuite. « Quand vous voulez qu’une idée s’amplifie et s’enracine, vous devez forcément amener l’idée dans un milieu universitaire avec les jeunes. Donc ce n’est pas un hasard que nous avons choisi ISPRIC, parce que nous savons qu’il y’a la possibilité d’amplifier et d’enraciner l’idée pour que demain, cette idée puisse faire des fruits », a affirmé l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « Ça veut dire que la jeunesse s’en empare et en fasse vraiment quelques choses de grands et de forts en termes d’intégration des pays africains », a-t-elle ajouté.
La Secrétaire générale du ministère des maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, Mme Tangara Nèma Guindo n’a pas manqué d’exprimer sa joie pour l’organisation de cette conférence. « C’est une joie pour nous. C’est vraiment tout un enthousiasme. Si vous avez remarqué dans la salle, toute la délégation générale à l’intégration africaine qui est une de nos structures au ministère était entièrement là. Pour nous, cette conférence, c’est vraiment semer une graine », a-t-elle dit. Puis de poursuivre : « pour que cette graine puisse germer et qu’elle puisse porter fruit, porter fruit dans quel sens ? C’est-à-dire, ce n’est pas peut-être à nous de faire cette union africaine. Peut-être qu’on le verra pas mais j’en suis sûre que les jeunes que j’ai vu dans cette salle, ça a été un enthousiasme total pour moi de faire l’ouverture de cette conférence au nom du ministre ».
M.K