Le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes a tenu une réunion le 5 septembre 2024 au CECOGEC afin de faire le point sur la situation des inondations survenues dans le district de Bamako et dans d’autres régions du pays, à l’exception de Taoudéni et Ménaka.
Selon le comité, depuis le début de la saison des pluies, 254 cas d’inondations ont été signalés, accompagnés de 6 cas de vents violents, 7 cas de foudre, et 9 331 cas d’effondrements. Par ailleurs, 12 117 maisons présentent des risques d’effondrement ou sont déjà endommagées. Le communiqué du CECOGEC souligne un bilan humain lourd, avec 126 034 personnes sinistrées, dont 38 598 hommes, 40 528 femmes et 46 908 enfants. Les inondations ont entraîné 57 décès et 112 blessés. Le Comité exprime ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, qui assure également le secrétariat permanent du Comité, a dressé un tableau des actions entreprises par le gouvernement. Celles-ci incluent la poursuite des opérations de sauvetage et d’évacuation, le renforcement des piquets d’intervention de la Protection civile, et des visites sur le terrain par les autorités dans les zones affectées. En outre , il affirme que des rencontres avec les partenaires ont également été organisées pour améliorer la coordination de l’assistance humanitaire ; des travaux de curage des collecteurs et caniveaux sont en cours à travers le pays, tout comme des interventions d’urgence sur les axes routiers touchés par les intempéries et des messages de sensibilisation sont diffusés via différents médias et par les opérateurs téléphoniques.
Le comité relève que la situation hydrologique actuelle le long du fleuve Niger et du Bani est particulièrement alarmante, selon les services de l’Hydraulique ; cela s’explique par l’atteinte de la côte d’alerte à Beleny Keny (San) et le dépassement de la cote d’alerte de 2 centimètres à Bamako et de 4 centimètres à Sofara (Mopti). Les prévisions météorologiques laissent présager des activités pluvio-orageuses d’intensité modérée à forte, augmentant le risque d’inondations, d’après le CECOGEC.
Les autorités appellent les populations à la vigilance et à l’évacuation des zones riveraines. Ainsi, des consignes de sécurité ont été mises en place pour réduire les risques, notamment en évitant de s’engager sur des routes ou ruelles inondées, en s’éloignant des berges de cours d’eau en crue, en évitant de s’arrêter sur un pont, que ce soit à pied ou en véhicule, en s’abritant dans un bâtiment ou un espace couvert en cas de forte pluie, et en ne s’arrêtant pas sous un arbre pour éviter les risques de foudre.
A.T