C’est dans un courrier adressé au ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social que le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) a annoncé avoir a décrété un arrêt de travail immédiat à la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie (FMOS) ainsi qu’à la Faculté de Pharmacie (FAPH). À l’origine de cette mobilisation, l’incarcération jugée « arbitraire » du professeur Broulaye Samaké, membre du SNESUP, que les syndicalistes qualifient de « violation flagrante des libertés fondamentales ».
Dans un courrier adressé au ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, le Comité syndical du SNESUP des deux facultés (C-SNESUP FMOS-FAPH) exprime son indignation face à cette détention et exige la libération « immédiate et sans condition » de leur collègue. Pour marquer leur désapprobation, les enseignants-chercheurs ont décidé d’une suspension des activités hospitalo-universitaires couvrant notamment l’encadrement des étudiants, la direction des thèses, ainsi que l’ensemble des activités hospitalières et de recherche.
« Nous ne pouvons tolérer que le personnel de l’enseignement supérieur soit victime d’abus répétés. Ce mouvement de grève est une réponse légitime face à une situation inacceptable », souligne un membre du comité syndical. Le syndicat appelle également le gouvernement et les « bonnes volontés » à intervenir afin de garantir un climat de travail respectueux et équitable.
À l’heure où l’université malienne fait face à des défis majeurs, ce nouvel épisode de tensions vient rappeler la fragilité du dialogue entre l’État et les acteurs du monde académique. Reste à savoir si l’exécutif entendra les revendications du SNESUP et s’engagera en faveur d’une résolution rapide de la crise.
O.K
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