Dans une déclaration publiée ce mardi 1er avril 2025, la FIDH (Federation International des Droits de l’Homme), l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) et l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA), expriment leur profonde « indignation et très vive incompréhension face à cette décision qui met en péril le processus de justice en cours, au mépris des victimes de ce massacre ».
Lesdits organisations estiment que la décision d’accorder une grâce présidentielle pour des crimes contre l’humanité « est en contradiction totale avec tous les engagements nationaux, régionaux et internationaux de la Guinée ».
Le secrétaire général de la FIDH et avocat membre du collectif représentant les parties civiles déclaré : « Cette grâce envoie un signal désastreux, démontrant un mépris pour les principes fondamentaux de justice, de responsabilité et de lutte contre l’impunité », rapporte la Fédération Internationale des Droits de l’Homme. « La mémoire des victimes, le respect des droits humains et l’exigence de vérité ne peuvent être sacrifiés sur l’autel des considérations politiques », ajoute-t-il.
Le vendredi 28 mars, le président de la Transition guinéenne a accordé une grâce à Moussa Dadis Camara pour raison de santé qui a quitté la maison d’arrêt, le même soir.
Moussa Dadis Camara avait été condamné en 2024 à 20 ans de prison ferme pour crimes contre l’humanité lors du massacre du 28 septembre 2009.
Mory Keïta