Crise des migrants, pandémie de la Covid 19, terrorisme, catastrophes écologiques, rebellions, paupérisation des peuples… la liste des malheurs qui s’abattent sur le monde depuis plusieurs décennies s’allonge sans arrêt sous la conduite des démocrates et des « droits-de- l’hommiste ». La démocratie a- t- elle atteint ses limites ou ses animateurs se sont –ils mués en pyromanes ? Au regard de l’inefficacité des thérapies proposées aux préoccupations, ce sont les questions qui méritent d’être posées.
L’espoir de l’avènement d’un monde juste, égalitaire et respectueux des valeurs humaines, suscité par les progrès techniques, scientifiques et sociopolitiques s’effrite aux grés des tragédies qui frappent l’humanité dans ces dernières décennies. Cause probable : la gestion proposée par les hommes politiques aux préoccupations des peuples et leur persistance dans la fuite en avant. Populisme, compromissions et manœuvres dilatoires, sont devenus les maîtres mots de la gestion politique de notre époque. Si l’on peut attribuer les tragédies des temps anciens à l’ignorance et à l’état primitif des moyens, celles du présent, relèvent en partie de la mauvaise gouvernance des hommes politiques avec comme conséquence, l’insatisfaction chronique des besoins essentiels de la majorité des habitants de la planète bleue. Les prouesses technologiques dans tous les domaines et le décuplement des capacités de productions contrastent avec la rigueur du quotidien imposé à la majorité des peuples. A cause de l’enracinement d’un système inégalitaire né de la violation des principes de gouvernance, l’immense richesse du monde ne profite qu’à une poignée d’individus qui, pour se faire bonne conscience, proposer une solidarité de façade. Aides humanitaires composées de dons de tous genres et assistances des « couches défavorisées » sur fond de battages médiatiques.
Loin de faire leur mea-culpa, les hommes politiques et les leaders d’opinions de tous bords, alimentent et entretiennent la gestion chaotique du monde au nom d’un idéal sans cesse révisé et accommodé aux intérêts personnels ou corporatistes au détriment de l’intérêt général dont la sauvegarde demeure le seul gage de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. S’il y’a un responsable à la traversée du désert du monde qui n’épargne aucun continent, ce sont bien les hommes qui président à la destinée de ce monde.
Au regard de la détérioration du climat social et de l’amoncèlement des défis sous tous les cieux, on peut dire que les hommes politiques ont franchi toutes les limites de l’incompétence pour devenir des charlatans qui ne proposent que des remèdes placébo. Un système ou un concept ne vaut que par ses animateurs. La gestion proposée par les démocrates a vidé la démocratie de l’essentiel de sa substance à cause des compromissions à l’échelle planétaire. La détérioration de l’environnement et le recul de l’humanisme sont devenus des préoccupations majeures qui ne semblent pas émouvoir pour de vrais, les hommes politiques. Après le bannissement des hommes politiques dépeints comme des dictateurs et autres autocrates et leur époque, comment se porte le monde des démocrates ? La majorité des peuples croit de moins en moins à l’avènement de l’avenir radieux permanemment promis par les hommes politiques. Outre la paupérisation chronique, les peuples à travers le monde sont confrontés au terrorisme, aux épidémies, aux effets négatifs du changement climatique et particulièrement à la croissance des violations des droits humains dont l’Asie, l’Afrique et le monde Arabe ne sont plus les seuls détenteurs du monopole. Face aux évènements tragiques qui frappent le monde, les hommes politiques ont opté pour le faire-semblant dont la seule constante est le changement de décor assorti de mises en scène émouvantes propres à chaque circonstance ou évènement. La gestion de lutte contre le terrorisme, la pandémie de la Covid 19, le chômage, l’immigration clandestine, le réchauffement climatique… est, si besoin en était, l’illustration de cette politique qui consiste à déplacer les problèmes à défaut de les noyer dans les eaux troubles du populisme et de la démagogie et cela, malgré la lourde tribu que paye les populations.
Pour réduire l’émission des gaz à effet de serre à 2%, le sommet pour le climat (COP) a tenu sa 27èm édition. Malgré les promesses et les engagements solennels, la température grimpe et Dame nature continue de déverser sa colère sur les habitants du monde. Incendies gigantesques, inondations dévastatrices, sècheresses et glissements de terrains, sont devenus le lot quotidien d’une humanité confrontée à la cherté de la vie
Les discours émouvants, les manœuvres politiciennes et les compromissions pour accéder aux différents trônes et s’y maintenir ont montré leurs limites dans la résolution des maux qui rongent le monde. A défaut de trouver une alternative à la démocratie, les animateurs de la vie publique doivent entamer une mue afin de s’imprégner des valeurs qui ont fait rayonnées la démocratie.
B.S