Le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et Commerces du Mali (SYNABEF) a déposé un préavis de grève de 72 heures, reconductible à 120 heures. Dans un contexte social tendu, le syndicat entend obtenir des garanties sur plusieurs revendications liées à la protection des droits des travailleurs et au respect des conventions collectives.
Dans un courrier adressé au Directeur National du Travail, le SYNABEF s’appuie sur les textes fondamentaux régissant le droit du travail au Mali, notamment la Constitution du 22 juillet 2023, la Charte de la Transition, ainsi que les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Parmi les exigences formulées, le syndicat réclame en priorité la relaxe immédiate et l’abandon des poursuites à l’encontre de deux employés d’Ecobank Mali, Birom Diop et Alassane Touré, accusés d’avoir agi dans le strict cadre de la réglementation bancaire.
Le retour sans délai, avec rappel des salaires, de 158 travailleurs licenciés par UBIPHARM pour des revendications salariales figure également parmi les points centraux du préavis. Le syndicat demande également la finalisation et la signature des conventions collectives de l’AREPHARM et du secteur du commerce, ainsi que la réintégration de plusieurs employés licenciés dans différentes entreprises, dont Pétro Bama et Baraka Petroleum.
D’autres revendications concernent la régularisation de 300 intérimaires par an à partir de janvier 2024, le remboursement des pertes financiaires indûment supportées par les gérants de stations-service et l’élargissement des primes de caisses aux guichetiers intérimaires et permanents de PMU Mali. Le SYNABEF demande également la mise en œuvre du protocole d’accord du 31 décembre 2024 sur l’augmentation du taux des ristournes pour les revendeurs de PMU Mali.
Le préavis de grève déposé par le SYNABEF intervient dans un contexte de crispation sociale, alors que les négociations entre le syndicat et les employeurs n’ont pas abouti. Le syndicat rappelle son engagement à préserver un climat social serein, tout en déplorant le manque de dialogue et de considération pour les droits des travailleurs.
Si aucune avancée n’est constatée, la grève initiale de 72 heures pourrait être prolongée à 120 heures, perturbant ainsi de nombreux secteurs stratégiques de l’économie malienne. .
O.K
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