Face à la grève persistante des enseignants, le Collectif des responsables de classes de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie et de la Faculté de pharmacie (FMOS-FAPH) a décidé de temporiser sa mobilisation pour favoriser une sortie de crise négociée.
Le sit-in pacifique prévu ce mardi 8 avril sur le campus de la FMOS-FAPH n’aura pas lieu. Dans un communiqué rendu public, hier lundi en fin de journée, le Collectif des responsables de classes (CRC) a annoncé la suspension de son action, tout en appelant à la vigilance et à la poursuite de la mobilisation des étudiants « jusqu’à la satisfaction totale » de leurs revendications.
Cette décision intervient à l’issue de plusieurs rencontres tenues dans la journée du lundi entre les représentants du CRC, le décanat de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), les autorités sécuritaires et le corps professoral. Au total, quatre réunions ont permis de faire le point sur la situation, notamment avec le doyen de la FMOS, la professeure Mariam Sylla, et le commissaire de division, le colonel Broulaye Coulibaly.
Selon le CRC, ces échanges ont permis de faire émerger des engagements concrets de la part du décanat et des autorités pour faciliter un retour rapide des étudiants en salle de cours. « Toutes les parties ont salué notre initiative légitime de vouloir étudier », souligne le communiqué, qui évoque également une volonté commune de privilégier une résolution pacifique de la crise.
En grève depuis plusieurs semaines, les enseignants des deux facultés n’ont pas encore repris le chemin des amphithéâtres, laissant des centaines d’étudiants dans l’incertitude. C’est dans ce contexte que le CRC avait appelé à une mobilisation sur le campus, afin de faire entendre les revendications des étudiants, notamment leur droit à l’éducation.
« Nous choisissons d’accorder du temps à la bonne volonté exprimée par le décanat et les autorités, tout en restant vigilants », a déclaré le président du CRC, Fodé Kanouté, dans le communiqué. Et de conclure : « Ensemble, poursuivons le combat pour notre droit à l’éducation ».
Seydou Fané
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