Dans un courrier adressé au ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social le 30 décembre dernier, les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique annoncent un arrêt de travail de 144 heures renouvelable, à compter du lundi 27 janvier 2025. En cause, le non-respect de l’application de la prime de recherche, pourtant prévue par une ordonnance datant de 2017.
Dans ce courrier adressé au ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, la Coordination des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique composée du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) et du Syndicat des enseignants-chercheurs du Mali (SECMA) a déposé un préavis de grève de six jours, du 27 janvier au 1er février 2025.
Les enseignants-chercheurs réclament l’application immédiate de la prime de recherche, avec rappel à compter de la date de signature de l’ordonnance n° 2017-036/P-RM du 27 septembre 2017, qui fixe le statut de leur corps professionnel. « Malgré les engagements pris par les autorités, nous constatons une inertie persistante dans l’exécution de cette mesure qui constitue pourtant un droit légitime », déplorent les syndicats dans leur courrier.
Cette décision fait suite aux résolutions prises lors d’une assemblée générale unitaire tenue le 24 décembre 2024 à la Faculté des sciences et techniques (FST), et confirmées par la réunion de coordination du 28 décembre 2024. Les syndicats préviennent que cette grève pourrait être automatiquement renouvelée si leur principale revendication n’était pas satisfaite.
Depuis plusieurs années, les enseignants-chercheurs dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail et un manque de reconnaissance de leur mission dans le système d’enseignement supérieur. La prime de recherche, destinée à soutenir les efforts des enseignants dans leurs activités scientifiques, constitue un levier essentiel pour améliorer la qualité de l’enseignement et de la recherche, selon les syndicats.
Le ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce, mais des discussions avaient été entamées par le passé sans aboutir à un consensus. Les syndicats regrettent que le dialogue social ne permette pas d’aboutir à une solution durable et estiment qu’ils n’ont désormais d’autre choix que de recourir à la grève pour se faire entendre.
Seydou Fané