Disparition de Toumani Diabaté : Les hommages s’enchaînent après la mort de l’artiste

Bamakomatin
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Surnommé le roi de la  Kora dans les années 90, Toumani Diabaté, s’est éteint à l’âge de 58 ans,  ce vendredi 19 juillet, dans une clinique privée de  Bamako. Hommage au roi de la Kora.


« C’est un ami, un frère que je viens de perdre. J’ai fait la rencontre de  Toumani Diabaté dans les années 90. Jeune journaliste j’animais le magazine culturel de la  Radio Kledu . En 1997, Amana me nomme Directeur de Grin-Grin, le magazine des jeunes. C’est  là véritablement que mes liens se sont resserrés avec Toumani qui accepta de poser pour le premier numéro de relance avec sa mythique kora en mains . Il me confie alors  de faire  un direct sur BBC en jouant la même kora dans une émission célèbre de la première radio mondiale. En compagnie de son père Sidiki Diabaté. C’est de là que part son surnom de “roi de la kora”.

Toumani Diabaté a commencé à apprendre à jouer dès l’âge de cinq ans. À treize ans, il participe à la Biennale du Mali avec l’Ensemble de Koulikoro qui remporte le prix du meilleur orchestre traditionnel. Il rejoint alors l’Ensemble instrumental national du Mali. Avec sa kora, il a accompagné des grands noms de scène internationale Kandia Kouyaté, Ballaké Sissoko, Taj Mahal, Ali Farka Touré avec qui il produit en 2005 l’album In the Heart of the Moon.

Toumani Diabaté a sa discographie,  une quinzaine de joyaux labellisés de Kiara (Hannibal) en 1987 a Lamomali en 2017 avec Matthieu Chedid, Sidiki Diabaté et Fatoumata Diawara. On peut retenir aussi les deux volumes de Songhaï en 1988 et 1994, In the heart of the moon avec Ali Farka Touré et Ry Cooder (World Circuit) en 2005, Boulevard de l’Indépendance (World Circuit) en 2006 et The Mandé variations.

Toumani a collaboré à des albums inoubliables comme AfroCubism, Playing for Change, Silkroad Ensemble, Sing me home etc. et surtout la compil King of the Kora. Son talent a été reconnu avec l’album Songhai qui obtient le Prix du meilleur album étranger de l’année 1988 du New Musical Express. L’album In the Heart of the Moon obtient le Grammy Awards du meilleur album traditionnel de musique du monde décerné le 8 février 2006. Le 13 février 2011, Ali Farka Touré et Toumani Diabaté ont remporté le Grammy du meilleur album de musique traditionnelle lors de la 53è cérémonie des Grammy Awards, à Los Angeles aux États-Unis, pour leur album Ali and Toumani.

Deux documentaires Bamako is a Miracle de Maurice Engler, Arnaud Robert et Samuel Chalard (Afro Blue, Genève 2003) et Toumani Diabaté – Koraklänge aus dem Land der Flusspferde de Martina Pfaff (WDR, Cologne 2007) avec les captations de ses nombreux concerts restent pour les fans les secours pour maintenir la légende vivante ».

O.D

Après l’annonce de la nouvelle, les hommages des artistes n’ont pas tardé à tomber. Plusieurs artistes ont rendu hommage au roi de la kora sur les réseaux sociaux. Pour l’artiste rappeur Iba One, la mort de Toumani Diabaté est « une perte immense pour le monde de la musique ». Pour l’artiste l’artiste chanteur sénégalais Youssou N’dour, Toumani est « un Ambassadeur du Mali, Un Ambassadeur de l’Afrique » qui vient de nous quitter. « Toumani Diabaté, légende de la kora, a non seulement marqué la musique africaine de son talent inégalé, mais il a également touché de nombreuses vies par sa sagesse et ses conseils avisés, y compris la mienne », a déclaré l’artiste chanteuse Mariam Bah. Selon l’artiste chanteuse Safi Diabaté, le talent de Toumani Diabaté est « inégalé et sa musique ont touché nos cœurs profondément ». « Nous nous souviendrons toujours de lui comme d’une légende de la kora et d’un véritable baobab de la musique », a-t-elle ajouté.

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