Dans un communiqué publié vendredi 21 juin, la Cour pénale internationale, a annoncé l’émission d’un mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. A la lecture du communiqué , ces crimes auraient été commis au nord du Mali entre janvier 2012 et janvier 2023.
Ce mandat d’arrêt émis vendredi 21 juin par la Cour Pénale internationale intervient huit mois après l’ouverture d’une enquête par la Justice malienne contre les leaders terroristes dont Iyad Ag Ghaly pour actes de terrorisme et associations des malfaiteurs.
« La Cour Pénale internationale a, à la demande du Procureur, rendu public le mandat d’arrêt à l’encontre d’Iyad Ag Ghaly », peut-on lire dans le communiqué de la CPI. Elle précise dans le communiqué que le mandat d’arrêt qui avait été demandé par le procureur a été délivré sous scellés le 18 juillet 2017.
Elle a souligné que Iya Ag Ghaly, aussi connu comme « Abou Fadl », est né dans la région de Kidal, de nationalité malienne, d’ethnie touarègue, et membre de la tribu des Ifoghas. « Il y a des motifs raisonnables de croire qu’il serait le chef incontesté d’Ansar Dine, qui avait contrôle à l’époque des faits de Tombouctou, Mali, jointement avec Al Qaida dans le Maghreb Islamique (« AQMI »), a estimé le Procureur de la CPI.
Dans son réquisitoire, la CPI fait état d’emprisonnement ou de privation grave de liberté physique, de viol et esclavage sexuel, mais aussi des persécutions pour des motifs religieux, ainsi que des persécutions de femmes et jeunes filles pour des motifs sexistes.
« Ces crimes auraient été commis au Mali, à Tombouctou entre janvier 2012 et janvier 2013, et pour le crime de meurtre de soldats, à Aguelhoc le 24 janvier 2012 », a estimé encore le Procureur de la CPI.
« Iyad Ghaly serait responsable pour avoir commis ces crimes, conjointement ou avec d’autres personnes ; pour avoir ordonné ou encouragé leur commission, ou apporté son aide, son concours ou toute autre forme d’assistance, ou contribué de toute autre manière ; et/ou en tant que chef militaire », a-t-elle précisé.
S.F