Poursuivie pour abus de confiance, faux, usage de faux et complicité d’usage de faux, Zeinaba Coulibaly a comparu devant la Cour d’assises de Bamako, le mercredi 21 mars . A l’issue du procès, l’accusée a été condamné à 2 ans d’emprisonnement avec sursis.
Les faits reprochés à l’accusée remontent aux années 2000 et 2009. Au moment des faits, Zeinaba Coulibaly travaillait à la Caisse d’Epargne ‘’ Djiguiya Soba ‘’ de Djélibougou en qualité de gérante. Elle accorda des fonds d’une valeur de 5.000.000 FCFA à deux clients, en violation des règles de procédure d’octroi de prêt. Ainsi, une mission d’appui de recouvrement au niveau de la caisse a constaté de graves irrégularités dans les dossiers d’Assa CISSE et Aboubacar Séga Kanté qui avaient respectivement bénéficié de 1.000 000 FCFA et de 4.000 000 FCFA.
En effet, interpellée par les enquêteurs, Assa Cissé a déclaré n’avoir jamais pris un centime de franc à la Caisse d’Epargne ‘’Djiguiya Soba’’. Les enquêtes découvrirent alors que c’est le mari d’Assa Cissé, en la personne d’Aboubacar Sega Kanté, qui avait fait décaisser la somme de 1.000 000 FCFA au nom de celle-là. C’était en complicité avec la gérante qui utilisait sa carte d’identité et sa signature. En plus, le contrat de prêt accordant la somme de 4.000 000 FCFA à Aboubacar Sega Kanté n’était pas signé par le bénéficiaire.
Devant les enquêteurs ainsi que le magistrat instructeur, l’inculpée a reconnu les faits à elle reprochés. Il ressort de l’arrêt de la Cour que c’est Zeinaba Coulibaly qui a octroyé un montant de quatre millions (4.000 000) FCFA à Aboubacar Sega Kanté, alors même qu’elle ne pouvait accorder un prêt d’un montant supérieur 3.000. 000 FCFA.
Dans son intervention, le ministère public a déclaré que la volonté criminelle de Zeinaba Coulibaly n’était plus à démontrer. « Elle s’est manifestée à travers l’octroi d’un autre prêt de 1.000 000 FCFA à Aboubacar SEGA Kanté au nom de la femme de ce dernier. Aboubacar Sega Kanté a signé en lieu et place de sa femme alors qu’elle n’avait jamais sollicité un prêt », a précisé le procureur. Les éléments constitutifs « des infractions sont suffisamment établis contre Zeinaba », a-t-il poursuivi.
Ces faits étant prévus et punis par les articles 282, 102 et 104 du code pénal, la Cour a condamné l’accusée à 2 ans d’emprisonnement avec sursis.
Bamakomatin