Mohamad GAKOU. – Je suis Docteur Mohamad GAKOU, Administrateur Général du Complexe Scolaire Universitaire GAKOU (CSUG) et Directeur Général de l’Institut des Sciences Politiques, Relations Internationales et Communications (ISPRIC).
ISPRIC. – Parlez-nous de la création du complexe.
Mohamad GAKOU. -. C’est un complexe qui a été créé par Abdrahamane GAKOU, qui est mon père. C’est bien éponymique. La première école date de 1986. Donc, c’est ce qui a créé le Complexe Scolaire et Universitaire GAKOU, qui regroupe aujourd’hui sept établissements dont ISPRIC.
ISPRIC. – Quelle est la vision initiale de ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Selon le fondateur Abdrahamane GAKOU, qui est également mon papa, il s’est inspiré d’une situation. Une situation qui prévalait et qui prévaut d’ailleurs de massification au niveau de l’université publique. Et il n’y avait pas en son temps d’alternatives. Vous savez, la première université privée au Mali date de 1999, comme ISPRIC d’ailleurs. Donc, face à cette massification, il fallait laisser le choix à d’autres pour pouvoir être dans d’autres conditions, étudier un peu plus dans les normes en étant ici au Mali, pour ne pas faire le choix d’aller à l’extérieur. Et à l’université, les classes étaient débordées pour une capacité de 1, vous pourrez trouver 3. C’est en ce moment que l’idée est venue de savoir là où il y a beaucoup plus de masses à l’université, c’était naturellement dans les facultés de sciences politiques, sciences juridiques et économiques. Donc, ce n’était pas inspiré pour créer un institut où les gens auront le choix d’étudier les sciences juridiques et les sciences économiques. Et mieux pour une première fois d’y ajouter les sciences politiques et les relations internationales au Mali. Donc, on va dire ISPRIC, l’école pionnière des sciences politiques et les relations internationales plus la communication au Mali. ISPRIC était une grande innovation à son temps.
ISPRIC. – Quels ont été les grands défis dans la création de ISPRIC
Mohamad GAKOU. – Dès le tout début, ce qu’il faut comprendre, c’est que le Mali avait une dimension socialiste durant un bon moment. Ce qui fait que tout appartient à l’État, surtout le rôle régalien de l’État, l’éducation. On ne peut pas comprendre qu’on puisse privatiser l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur avec les grandes écoles, c’était tout simplement la formation des cadres du pays pour servir la fonction publique. Donc, c’est une chasse gardée de l’État et c’était inconcevable de laisser ça maintenant, une ouverture sur le privé, entre autres, de commercialiser ça. Les esprits n’étaient pas assez prêts pour ça.
C’est un premier challenge. Ce qui fait que je disais qu’il n’y avait pas d’université au Mali et ces grandes écoles formaient uniquement pour les besoins de l’administration publique. Vous n’entendrez pas en son temps le marketing, la gestion des ressources humaines. Tout était administratif, public.
Cette histoire fait que nous avons le poids, l’héritage que les espèces d’esprit ne sont pas assez ouvertes. Et quand on a commencé c’était comme une discrimination par l’argent. Ceux qui ont les moyens vont s’inscrire à ces écoles, soi-disant des écoles universitaires privées.
Et après, cette première phase, la seconde phase qui a suivi, quand bien même que nous avions reçu toutes les autorisations nécessaires, l’arrêté des créations, l’arrêté d’ouverture des filières, imaginez-vous bien, ce même Etat a refusé nos diplômes, parce que nos diplômes ne sont pas reconnus. Alors que nous avions toutes les habilitations nécessaires en son temps pour produire des diplômes. À ce moment, les diplômés de ISPRIC, comme d’autres d’ailleurs, n’avaient pas le droit de concourir au niveau de la fonction publique.
Donc finalement, ceux qui sont à l’université publique ont eu les chances d’être admis au niveau de la fonction publique, parce que le secteur privé n’était pas aussi développé que ça jusqu’à présent. Ces multiples obstacles ont créé une attitude féroce au niveau des étudiants. Et à un moment donné, nous avions plus d’enseignants qui étudient. C’était une phase très cruciale. Il a fallu tenter un procès de six à sept ans contre l’État pour finir jusqu’à la cour de cassation afin que l’État puisse reconnaître finalement nos diplômes. C’est après qu’il y a eu la création d’une commission d’habilitation de diplômes qui, aujourd’hui, prend en charge tous ces aspects. Des moments durs, des moments de leçon, des moments qui ont permis quand même d’aguerrir ISPRIC.
ISPRIC. – Comment votre expérience a guidé votre envie de diriger ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Quand l’alumni décide de porter son alma mater, c’est est une responsabilité énorme. Heureusement, ce travail, je l’aime, ça me passionne. Donc, s’investir de toutes ses responsabilités, on ne peut que faire en sorte que ça aille de l’avant et de la plus belle manière. C’est une source d’inspiration, c’est mon moteur également.
ISPRIC. – Parlez-nous de l’importance de l’éducation dans la famille GAKOU ?
Mohamad GAKOU. – L’éducation dans ma famille, il faut comprendre que c’est un héritage. Nous sommes une famille qui est synonyme de « Gaku Tauda ». « Gaku Tauda », ça veut dire des maîtres de l’enseignement. Cela a commencé depuis nos aïeux à Kayes, avec l’enseignement du Coran. Progressivement, ils se sont déployés dans d’autres contrées pour enseigner encore l’islam. C’est ce qui fait que finalement, vous verrez que nos familles se sont disséminées un peu partout. Lorsque j’ai fait la remontée de l’histoire, j’ai compris là où nous venions, quelles sont nos valeurs et j’ai trouvé que c’était l’enseignement.
Par conséquent, le grand-père de mon père s’est installé lui à Niamina où il écrivait le Coran avec ses mains, du début jusqu’à la fin pour enseigner ça. Et mon grand-père a suivi ça, et nous, nous ne faisons que porter finalement une tradition qui nous réussit bien.
ISPRIC. – Quelles sont les autres formations que vous avez faites avant ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. Non, moi j’ai fait une formation de la rue. Oui, parce que en tant que bon Soniké, nous sommes éduqués dans le débrouillardisme. On apprend à se prendre en charge très rapidement. À côté, parallèlement aux études, on va au marché. On essaie de comprendre l’autonomisation, comment être autonome. C’est ce qui m’a beaucoup plus aidé. Parce que, quoi qu’on dise, une école c’est comme une entreprise. Comment avoir un bon business model dans une entreprise, ça je l’ai appris dans la rue.
À côté des études que j’ai eu à faire naturellement à ISPRIC, les études de gestion. C’est après cela que j’ai pu faire également des études de commerce, l’ingénierie d’affaires, le marketing et puis de doctorat, Business Administration et ancienne gestion.
Au même moment, j’avais déjà créé mes propres entreprises parmi lesquelles nous avons une holding, qu’on appelle Nexus Holding. Il y a le pôle d’éducation, constitué de ISPRIC et des éléments du complexe scolaire. Donc oui, moi j’ai appris l’entrepreneuriat. Et depuis l’école primaire, je commençais à vendre des choses. Et quand je me suis carrément mis dans le milieu du business, je me suis plaît dans ça. Quand j’ai repris ISPRIC, parce que ISPRIC est une reprise, j’ai pu implémenter ces pratiques-là et qui m’ont donné ces résultats jusqu’à présent.
ISPRIC. – Qu’est-ce que vous avez apporté à ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Je pourrais dire une vision pour cet établissement qui m’animait quand j’étais étudiant à ISPRIC et que j’ai pu mettre en place. C’est comme si j’ai réalisé un rêve. Et c’est une chance d’avoir ça, de vivre ça. Ça mérite vraiment de s’y focaliser, ça mérite tous les sacrifices du monde. C’est quelque chose qui me plaît. Avec plaisir, je tiens chaque jour à faire un peu plus davantage et à repousser un peu plus les limites pour que ISPRIC brille de mille et dix-sept feux.
ISPRIC. – Racontez-nous l’évolution de ISPRIC aux différents sites.
Mohamad GAKOU. – ISPRIC était dans les locaux du Lycée GAKOU ainsi que l’EFIP (Ecole de Formation Industrielle et Pratique), le Centre de Formation des Infirmiers à Kayes (CFIK). C’étaient des cours du soir. Donc nous étudions quelques classes le soir. On s’écoutait là-bas. Progressivement, vers 2003-2004, nous avons pu avoir un bâtiment grâce au fondateur qui a mis un bâtiment de 600 mètres carrés sur une surface de 600 mètres carrés d’espace multiplié par deux. On voit des 1 200 mètres carrés à la disposition de ISPRIC. C’est à ce moment que ISPRIC a commencé à avoir un bâtiment pour lui-même vers 2003.
Quand j’ai repris ISPRIC, en 2005, c’était depuis la période des vaches maigres, où on avait pratiquement plus d’étudiants à cause de la non-reconnaissance des diplômes. Il y avait encore cet ISPRIC de l’école privée qui était confondu à celle des commerçants. Il fallait faire en sorte que les résultats montrent autrement. Dès qu’on a eu accès au concours de la fonction publique, ces éléments ont été premiers nationaux pour le concours. Cela suffisait pour faire taire tout ça. Partout où on passait, on raflait pratiquement tous les postes. Mais ça, il faut comprendre que ce sont les diplômés de l’école malienne et surtout de l’international avec lesquels on compétissait.
C’est après, en 2005, que j’ai pris ISPRIC parce que, quand j’ai commencé à enseigner à ISPRIC et en tant qu’ancien à ISPRIC, ça m’a permis de comprendre un peu ce que vivait un ancien à ISPRIC et comment se passaient les enseignements. Je suis passé par tout ça. Et quand j’ai pris ISPRIC, j’étais le seul membre de l’administration avec, naturellement, mon agent de sécurité. Quand lui n’était pas là, j’assumais également son intérim. C’est pour dire que, oui j’ai fait tous les postes de ISPRIC de l’agent de sécurité jusqu’à celui de directeur général. Et c’est un chemin assez éblouissant, assez plaisant et vraiment passionnant. Grâce à ça, j’ai pu comprendre un peu ISPRIC à 360°. J’ai eu la chance d’implémenter toutes ces stratégies que j’ai souhaitées et que j’ai rêvées de mettre en place et qui ont pu être réalisées.
Après, le bâtiment de Niamakoro a commencé à montrer ses limites. Et c’est en ce moment que mon papa m’a appelé un jour pour me dire qu’il avait une parcelle et que certaines personnes voulaient l’acheter. Là, ce jour, ça a été une histoire. Je le connais. Tout le temps, il peut donner des parcelles aux gens. Il pourrait en acheter. Mais vendre, je me suis dit que là, il y a quelque chose qui ne va pas à la maison. Quand je lui ai demandé pourquoi tu souhaites vendre une partielle, parce que je n’en ai jamais entendu parler. Il me dit bon, parce que tu sais, moi personnellement, il me dit je n’en ai pas besoin. Je suis au-dessus de tout ça. Et toi, je vois que tu travailles bien, tu es bien dans tes activités, tu es dans le business. Il me propose en son temps, c’était en 2006, un milliard de Francs CFA pour cette parcelle. Et je veux que tu prennes les 1 000 000 0000 et que tu boostes ton business avec.
Je me dis merci, je n’ai pas le milliard, mais cette parcelle me suffit. Sa vente ne m’inspire pas. Et je suis sûr qu’on pourrait faire mieux. On pourrait mieux, alors, rentabiliser ça, on pourrait mieux exploiter ça, pour que ça donne quelque chose de bien. Et il prend le titre. Donc c’est en ce moment qu’il m’a offert le titre foncier d’ici. C’est en ce moment qu’on a commencé à réaliser ces bâtiments, ces infrastructures. Ça a été le bout de chance de ISPRIC.
ISPRIC. – Comment voyez-vous l’évolution des objectifs de ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Avant, nous avions le slogan « la maîtrise de l’excellence ». Parce que, comme je le disais tantôt, il fallait montrer que les écoles privées font de l’excellence et qu’ils produisent de très bons produits. Il fallait se concentrer sur l’excellence. On a quand même atteint ça en témoignent tous les résultats des concours et autres que nous avons enchaînés, que nous avons accumulés. Après ça, on est allés vers la phase de la maturité parce qu’en son temps, il y avait assez d’échecs également. Ce qu’il faut dire, il faut le connaître, il y avait un taux de réussite souvent faible. Tout le monde ne pouvait pas avoir le diplôme de ISPRIC. Ensuite, nous sommes passés de la maîtrise de l’excellence à l’univers des experts.
On s’est donné comme défi « qui que tu sois quand tu rentres à ISPRIC, on te transforme en esprit. Quel que soit ton niveau de platitude, d’intelligence, si tu arrives à avoir ton baccalauréat, que tu as accès à ISPRIC, on se donne le défi de faire de toi, de te donner la meilleure version de toi-même. » Nous avons mis en place une direction uniquement sur les soft skills pour accompagner les étudiants, le suivi personnalisé de chaque étudiant.
On a un dispositif par rapport à ça, un dispositif également pour l’insertion des étudiants. Et nous avons mis 30 % de nos programmes sur le développement de l’être humain qui doit porter la connaissance et non être porté par la connaissance. Ce qui fait d’abord qu’aujourd’hui, nous avons des étudiants capables de se reconnecter eux-mêmes, de s’utiliser eux-mêmes pour atteindre les objectifs.
ISPRIC. – Pouvez-vous nous partager des exemples de stratégie ou d’initiatives récentes qui renforcent la position et la réputation de ISPRIC dans l’enseignement supérieur du Mali ?
Mohamad GAKOU. – Aujourd’hui ISPRIC dispose d’un Conseil d’Orientation Stratégique. Nous avons compris que nos clients sont les employeurs. C’est eux qui viennent prendre nos produits, qui sont nos diplômés. Il n’est pas évident de faire le bonheur d’une personne sans la personne. Donc nous avons souhaité pour faire le bonheur des employeurs qu’ils soient tous membres d’un conseil ou d’un comité au sein de ISPRIC. Partout les diplômes que nous produisons, que ce soit le diplôme d’expertise comptable, le diplôme de communication, le diplôme de droit, nous avons pris tous ces métiers, toutes ces faîtières, les avocats, les communicants et les journalistes, l’administration publique en charge de l’enseignement supérieur également qui siègent pour concevoir des programmes adaptés aux besoins spécifiques de nos employeurs. Ce sont eux qui ont le droit de regarder les programmes, qui vont dire que nous voudrions ce type de diplômés, ces sachant-faire. Tous nos programmes ont été maintenant traduits en programmes pragmatiques grâce à ce conseil révolutionnaire et qui aujourd’hui a fait encore plus qu’on atteigne notre taux d’insertion et ça c’est une fierté.
Nous partons des besoins réels des entreprises publiques et privées. C’est pourquoi vous allez comprendre la mission de ISPRIC « œuvrer pour une dynamique d’excellence en formant des élites porteuses de solution et d’innovation au bénéfice des organisations publiques et privées ». Ces organisations publiques et privées nous identifient les besoins et nous concevons des programmes en fonction de ça.
ISPRIC. – Parlez-nous du module de développement personnel.
Mohamad GAKOU. – Pour moi, il fallait se focaliser sur l’être humain avant tout. C’est-à-dire des personnes dotées d’aptitudes et d’attitudes professionnelles. C’est l’être humain qui doit accueillir la connaissance, porter la connaissance et développer la connaissance. Et pour ça, il doit savoir qui il est d’abord. Ce qui répondait à ça, c’était de mettre en place un programme de développement personnel. Et là, ces programmes-là prennent déjà 30% dans notre curricula et à tous les niveaux. Et on a vu que ça a fait des miracles. Je peux le dire, parce que il y a des gens qui sont venus en certain état. Mais quand vous les voyez après, vous êtes tout simplement étonné. C’est pour moi tout ce que l’être humain peut faire, toute l’évolution, l’amélioration qu’on peut apporter à l’être humain. Avec ces programmes, j’ai eu l’idée d’avoir une salle de sport, d’inciter le personnel à s’entraîner, à faire les matchs. On dit un esprit saint, dans un corps sain. Et un personnel motivé, un personnel en bonne santé ne peut produire que de l’excellent résultat. Également, nous avons des programmes de sortie de team building où nous allons faire la natation ensemble. Nous faisons des sorties. Tout ça pour la cohésion.
Ça trouve encore son sens parce que ce sont les humains-là qui peuvent nous permettre d’atteindre ses résultats. Et il faut qu’eux soient prêts pour ça, mentalement et physiquement. Ça demande de l’endurance, de la persévérance, d’être un bon dur et d’être positif. Et c’est tout ce dispositif qu’on met en place pour tous les agents ISPRIC afin qu’ils puissent dépasser même ces résultats avec plaisir et rigueur.
A ISPRIC, nous sommes une famille. C’est cette famille qu’on magnifie chaque jour. Cette famille qui fait briller chaque jour. C’est comme ça que vous allez trouver l’esprit de cohésion, de camaraderie, de fraternité. Et c’est ça, en réalité, le plus grand secret de ISPRIC.
ISPRIC. – Quels sont les perspectives de ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – ISPRIC, c’est toujours cette mission de répondre aux besoins des organisations publiques et privées. Et c’est pourquoi nous avons, dans ISPRIC de demain, l’école polytechnique. Ce sont des nouvelles filières. Tout ce qui concerne les sciences de la santé, surtout l’ingénierie biomédicale. Et nous avons constaté également des besoins réels dans la mécatronique. Nous nous investissons. En effet, nous venons d’un voyage en Chine. On a également fait des prospects au Rwanda, qui nous ont permis de comprendre le know-how de ces enseignements pratiques. A ISPRIC, dans un bref délai, nous allons ouvrir l’école polytechnique pour encore élargir le champ des besoins et des possibilités pour encore mieux servir l’humanité.
ISPRIC. – Quel peut être le rôle de ISPRIC au Mali et en Afrique en général.
Mohamad GAKOU. – On a la population la plus jeune au monde. Et cette jeunesse doit prendre conscience de ça, de toutes ces opportunités et se dire que partout où on doit se plaindre, ça doit nous donner une idée d’entreprise. Il y a tellement de choses en Afrique dont on pourrait se plaindre. Il y a tellement d’idées d’entreprise. ISPRIC peut transformer leur stock en moyen. Cet état d’esprit, c’est ce que nous inculquons à toutes les personnes qui ont la chance de séjourner un temps soit peu à ISPRIC.
C’est pourquoi on dit que l’ambition de ISPRIC, c’est d’être la meilleure école pour l’émergence des nations. Et donc, nous sommes prêts. Nous avons le dispositif qu’il faut pour réaliser cette ambition.
ISPRIC. – Pouvez-vous nous parler des accréditations de ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Tous nos diplômes sont reconnus par l’État malien. Il y a un cercle assez fermé qui reste la chance de garder des universités publiques. Il s’agit de l’AUF, l’Agence Universitaire de la Francophonie, où ISPRIC a été accrédité au niveau de l’Assemblée générale et avec un droit de vote. Mieux, il s’agit d’appuyer l’accréditation au niveau de l’EFMD (European Foundation for Management Development), qui est ce qu’on appelle le plus le regroupement des meilleurs business schools au monde. Il s’agit également du programme d’expertise comptable est un programme sous-régional (DECOGEF et DESCOGEF). C’est également une première au Mali.
Et surtout, la reconnaissance de nos diplômes, je parlais du niveau national, il faut parler également du nouveau sous-régional pour la première fois, le CAMES (le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) a pu faire valider, au Mali, des diplômes en droit et un master recherche. C’était à ISPRIC. Et c’est ce qui nous a valu la confiance de tous ces partenaires institutionnels, de ces partenaires scientifiques et même de ces partenaires techniques qui travaillent aujourd’hui avec ISPRIC. Donc en termes de partenariat, nous voulons dessiner des partenariats avec des universités chinoises dans le cadre de l’école polytechnique, des écoles rwandaises, des écoles américaines.
ISPRIC. – Quels sont les mots magiques à ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Les mots magiques à expliquer, c’est rigueur et plaisir.
Il s’agit de la rigueur dans la discipline. A ce niveau, on doit montrer le bon exemple. À tous les niveaux, rigueur, c’est-à-dire intégrité, c’est-à-dire loyauté.
Et plaisir, c’est de montrer que ça fait plaisir de se rendre utile à soi-même, de se rendre utile pour tout le monde, pour l’humanité et d’avoir une existence utile. une école, c’est également une entreprise, c’est le business et l’enseignement. Et ça répond à beaucoup de normes.
ISPRIC. – Un mot sur ISPRIC.
Mohamad GAKOU. – Pour résumer ISPRIC, il faut toujours dire le slogan d’aujourd’hui, «c’est « l’univers des experts ». Et quand on parle d’expertise, c’est théorie et pratique. Et vous le verrez à tous les niveaux. Toutes ces installations que nous avons, sont faites pour ça ; pour que chaque apprenant de ISPRIC, chaque diplômé, depuis ton premier jour, sentes l’expertise, aspire à l’expertise et qu’il soit un expert.
ISPRIC. – Que représente les 25 ans de ISPRIC pour vous ?
Mohamad GAKOU. – Nous avons placé les 25 ans de ISPRIC sous le signe de l’attitude et de l’aptitude. Quel que soit ce que vous avez comme aptitude professionnelle, si vous n’avez pas l’attitude qui sied à ces aptitudes professionnelles, vous vous ferez détester à tous les niveaux. Quand bien même que vous êtes un savant, une étoile professionnelle, vous vous ferez détester à tous les niveaux. Et c’est la combinaison de tout ça qui va faire de vous l’étoile qui brille et que tout le monde va vouloir, va apprécier et vouloir atteindre. Donc ce sont 25 ans de ISPRIC que nous mettons ça sous cet angle, et vivement une 25 autre année qui feront que ISPRIC aura la moitié du siècle.
ISPRIC. – Quels sont vos vœux pour les 25 ans de ISPRIC ?
Mohamad GAKOU. – Mes remerciements à tout le monde, à toute l’école, à tous ceux qui ont contribué et bon 25e anniversaire. Et je tiens d’abord à remercier les enseignants qui ont cru en ISPRIC, parce que ce n’était pas évident de laisser son nom à un programme privé, un business de l’enseignement. Tous les enseignants depuis, Maître CISSÉ (paix à son âme), le professeur Ndiaw DIOUF, le président du conseil scientifique, ainsi que son vice-président, le professeur Bertrand SOGBOSSI. Et tant d’autres, et toutes les parties prenantes de ISPRIC qui ont fait que nous puissions voir ce jour aujourd’hui, les alumni, les membres de l’administration et toutes les belles bonnes volontés, mes parents.
Je tiens à respecter, à rendre ce tonnerre à mes parents, qui m’ont soutenu et qui me soutiennent chaque jour dans tout ce que je fais, et puisse leur baraka également nous soutenir encore beaucoup plus. Ce sont des mots de remerciement que j’ai à l’endroit de mes collègues et à l’endroit de toute la communauté ISPRIC.
Cellule de communication de ISPRIC