Selon plusieurs médias burkinabè, Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), ont été enlevés ce lundi par des individus se présentant comme des agents des services de renseignement.
D’après l’AJB, Guezouma Sanogo se trouvait dans les locaux de l’association lorsqu’un groupe d’hommes a fait irruption. Les deux journalistes ont été emmenés vers une destination inconnue, sans qu’aucune explication ne soit fournie sur les raisons de leur interpellation.
Cet enlèvement intervient dans un contexte de durcissement à l’égard des journalistes et des voix dissidentes au Burkina Faso. Depuis le coup d’État de septembre 2022, les restrictions à la liberté de la presse se sont multipliées, avec des cas d’arrestations arbitraires et de disparitions inquiétantes.
La situation rappelle celle du Mali voisin, où, depuis le putsch d’août 2020, plusieurs voix critiques ont été réduites au silence, certaines par l’emprisonnement, d’autres par l’exil forcé. Dans ces deux pays dirigés par des autorités militaires, la répression visant les médias et l’opposition politique suscite de vives inquiétudes.
Seydou Fané