Les comités syndicaux de l’Hôpital du Mali ont annoncé, dans un communiqué publié ce mardi soir , l’arrêt des nouvelles admissions de patients jusqu’à la libération du professeur Broulaye Samaké. Cette mesure radicale, qui prend effet à partir de 12 heures, est une réaction à l’incarcération du praticien, qualifiée d’’injuste » par les syndicats.
Dans leur déclaration, les syndicats de l’établissement hospitalier invoquent plusieurs textes juridiques pour justifier leur action. Ils s’appuient notamment sur la Constitution malienne, les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) relatives aux droits fondamentaux des travailleurs ainsi que les lois nationales régissant le statut des fonctionnaires et les conditions de travail dans le secteur hospitalier.
L’arrestation du professeur Broulaye Samaké est perçue comme une atteinte aux droits des travailleurs par les comités syndicaux de l’Hôpital du Mali. Ces derniers exigent sa « libération immédiate » et conditionnent la reprise des admissions à sa remise en liberté.
La décision de suspension des admissions pourrait avoir des conséquences significatives sur la prise en charge des patients. L’Hôpital du Mali, l’un des plus importants du pays, joue un rôle essentiel dans le système de santé national. Une prolongation de ce mouvement risquerait d’affecter des centaines de malades, en attente de soins urgents.
Ce mouvement de contestation pourrait par ailleurs s’étendre à d’autres structures de santé si les revendications des syndicats ne sont pas entendues. Déjà, plusieurs organisations professionnelles ont manifesté leur solidarité avec les grévistes et demandent l’ouverture d’un dialogue avec les autorités.
D. Diarra
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