Le Conseil des ministres de ce vendredi 17 janvier 2025 a acté la dissolution des Conseils communaux des Communes rurales de Dialakorodji et de Safo, situées dans la région de Koulikoro.
Cette décision s’appuie sur la Loi n°2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales, et fait suite à des constats répétés de dysfonctionnements graves et de violations flagrantes des textes en vigueur. Elle intervient quelques jours après que le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a publiquement dénoncé le morcellement illégal de parcelles destinées à abriter des panneaux solaires à Dialakorodji.
Conformément à l’article 8 de la loi précitée, « le Conseil communal peut être suspendu ou dissous » après une procédure d’explications écrites. Dans ce cadre, les Conseils communaux de Dialakorodji et de Safo ont été invités à se justifier face à plusieurs accusations.
Parmi les fautes relevées figurent des morcellements irréguliers du domaine privé de l’État et de particuliers, l’intervention illégale dans la nomination des chefs de village, la fermeture non justifiée d’un centre de santé, ainsi que le non-respect des règles régissant les marchés publics.
Face à ces dérives répétées, le gouvernement a jugé que ces Conseils communaux ne respectaient plus leurs obligations administratives et politiques. En conséquence, et conformément à l’article 10 du Code des Collectivités territoriales, leur dissolution a été prononcée.
La situation à Yelekebougou, où la population est descendue dans la rue le 10 janvier dernier pour exiger le départ immédiat de leur maire, pourrait attirer l’attention des autorités de la Transition. Celles-ci semblent déterminées à instaurer des délégations spéciales à la tête des Conseils communaux afin de restaurer l’ordre et la transparence dans la gestion locale.
« Évidemment, il y a des raisons que les autorités de la Transition pensent dissoudre d’autres Communauc. Surtout ceux qui font l’objet de dénonciation », estime, un ancien élu communal.
Ces récentes dissolutions apparaissent non seulement comme des mesures correctives, mais également comme des décisions stratégiques visant à renforcer la crédibilité et l’efficacité des institutions locales.
« Évidemment, il y a des fortes raisons que les autorités de la Transition pensent à dissoudre d’autres Communauc. Surtout ceux qui font l’objet de dénonciation », estime un ancien élu communal.
En agissant ainsi, le gouvernement envoie un message clair : toute collectivité territoriale qui ne respecte pas ses obligations sera sanctionnée, dans le cadre de cette dynamique de redressement et d’assainissement de la gouvernance au Mali.
Seydou Fané