À l’occasion du 34ᵉ anniversaire de la révolution démocratique de mars 1991, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) a rendu hommage aux martyrs de ce soulèvement historique qui a conduit à la chute du régime militaire et à l’instauration de la IIIᵉ République. Trente-quatre ans plus tard, le Mali traverse une crise profonde, à la fois politique, institutionnelle, sécuritaire, économique et sociale, qui, selon le parti d’opposition, menace l’existence même du pays en tant que Nation.
Dans un communiqué publié à l’occasion de cet anniversaire, le PARENA s’incline « respectueusement devant la mémoire des martyrs de mars » et salue le combat de celles et ceux qui ont permis l’avènement d’un État de droit garant des libertés démocratiques fondamentales. « L’histoire de la démocratie malienne s’est écrite avec le sang », rappelle le parti, insistant sur les sacrifices consentis pour arracher les droits aujourd’hui fragilisés.
Selon le parti, l’instabilité politique et sécuritaire qui secoue le pays depuis plus d’une décennie s’est accentuée après le coup d’État d’août 2020, qui a porté les militaires au pouvoir. Le pays fait face à une crise multidimensionnelle qui, selon le PARENA, appelle une réponse urgente et collective.
Face à cette situation, le parti de l’opposition appelle à « l’union nationale, au rassemblement de toutes les filles et de tous les fils du pays ». Cette mobilisation, insiste-t-il, passe d’abord par le rétablissement de l’État de droit, la restauration des libertés démocratiques et la fin des arrestations extrajudiciaires et des disparitions forcées.
Le PARENA plaide également pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés, considérant ces mesures comme un préalable à la normalisation du climat politique.
Pour sortir de l’impasse institutionnelle, le parti exhorte les autorités militaires à engager des concertations en vue de l’organisation d’élections transparentes et crédibles. Il appelle notamment à une relecture de la loi électorale et à un audit du fichier électoral, afin de garantir un scrutin respectant les normes démocratiques.
Enfin, le PARENA interpelle l’ensemble des citoyens maliens, de l’intérieur comme de la diaspora, sur « la gravité du moment historique » et les invite à un « sursaut national ».
O. Keïta