L’écrasante majorité des partis politiques ont décidé hier en conférence de presse de ne pas participer aux nouvelles consultations sur la relecture de la charte des partis politiques. Plusieurs journaux en ont fait leur Une ce matin.
« La discorde », c’est le titre du quotidien Info-Matin qui a donné la parole à 5 responsables de partis politiques présents au point de presse.
Une centaine de partis politiques, rapporte le journal « ont rejeté, ce mardi 15 avril 2025, les concertations annoncées par le gouvernement sur la relecture de la charte des partis politiques, en décidant de ne pas y participer. La question, déjà tranchée par les assises nationales de la Refondation ne saurait être remise en cause par des concertations qui pourraient entraîner la dissolution des partis politiques ».
Les Échos qui qualifie ces nouvelles consultations sur la relecture de la charte des partis politiques de « grande mascarade » relève que dans leur déclaration, les partis politiques rejettent que les recommandations des assises nationales de la Refondation, pourtant validées par une majorité d’acteurs politiques n’aient jamais soumises à l’examen du Conseil des ministres ni transmises au Conseil National de Transition (CNT), comme le voudrait la logique constitutionnelle ».
« Le boycott comme arme dissuasive contre la dissolution », s’exclame L’indépendant. Tout est parti de la lettre, explique le journal « adressée en fin décembre 2024 par Mamani Nassiré, ministre délégué chargé des réformes politiques et du soutien au processus électoral aux partis politiques leur demandant de fournir des propositions et suggestions dans le cadre de la relecture de leur charte ». L’indépendant rappelle qu’en réponse, une centaine d’entre eux ont formulé puis déposé à la mi-mars des propositions consensuelles, résumées par le gouvernement à trois points. Il s’agit de la réduction du nombre des partis politiques, de l’affirmation du statut de chef de file de l’opposition et de l’interdiction du nomadisme politique en cours de mandat ».
Au cours de ce point de presse, note Nouvel Horizon « Me Mountaga Tall, l’un des leaders politiques du regroupement a intelligemment évoqué le boycott des travaux qui débute dès demain ». « À défaut du report des concertations, nous allons nous priver d’y participer. Ceux qui y prendront part le feront en leur nom propre, pas au nom du regroupement », a clarifié l’avocat.
En langue Bambara, ajoute Le Républicain « Me Mountaga Tall a fait savoir que l’argent qui sera injecté dans l’organisation de ces consultations peut servir à couvrir d’autres priorités plus urgentes ». « Les partis politiques, lors de leur rencontre du 13 avril 2025, ont respectueusement demandé au Premier ministre d’ouvrir, sans délai, un dialogue responsable sur la charte des partis politiques, qui les concerne au premier chef. A cet effet, ils ont sollicité une audience urgente et le report des concertations annoncées », a précisé Me Mountaga Tall, cité par Le Républicain.
Seydou Fané